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Indispensable pour vivre en groupe, le principe de réalité est étroitement associé à l’éducation parentale. Visant à frustrer l’enfant de temps à autre, et idéalement à lui faire contrôler cette frustration, l’éducation lui permettrait de comprendre qu’il ne peut pas tout le temps satisfaire les pulsions du Ça. Un comportement non-pathologique reviendrait à avoir conscience de la réalité extérieure, et à être capable de la modifier dans le but de conserver un équilibre psychique. De cette manière, le Moi n’accepterait les désirs du Ça que s’ils sont conformes à la réalité.

Avec l’accès au narcissisme secondaire, l’enfant commencera inconsciemment à mettre en place un Surmoi primaire. Il sera tout d’abord immature, puis se consolidera et s’enrichit au cours du développement libidinal de l’enfant. Associée au Surmoi et à la culpabilité, l’angoisse réelle ne serait toutefois effective qu’à la fin de la période œdipienne. Elle apparaît d’après Freud comme une manifestation rationnelle et compréhensible en réaction à la perception d’un danger extérieur. D’origine endogène, elle serait donc associée au réflexe de fuite, à l’instinct de conservation, mais surtout au principe de réalité (Bernabé, 2012).

L’aspect intrinsèque de l’angoisse laisse présager une grande variabilité d’expression entre chacun des individus. C’est pourquoi il existe des intensités différentes de névroses. L’angoisse est principalement rattachée à ce type de pathologies, étant donné qu’elle est générée par le refoulement. En l’occurrence, ce mécanisme de défense n’est pas caractéristique de la psychose. La confusion peut porter sur le fait d’associer l’angoisse de morcellement à la psychose, or cette notion ne peut être considérée comme une angoisse pour deux raisons principales. Tout d’abord, la raison profonde du mal-être est identifiable : c’est la peur du morcellement. Deuxièmement, il n’existe pas de symbolique derrière cette appréhension, ce qui exclut l’association de l’angoisse à la pathologie psychotique.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.