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L’idéal du Moi permet l’auto-observation et surtout de faire preuve de morale. Il constitue ainsi un contrôle permanent des réalisations effectives du Moi. Toutefois, s’il est en conflit avec le Ca et/ou le Moi, il devient source d’angoisse. Le sujet devra indéniablement protéger son Moi des exigences pulsionnelles du Ça, en usant de mécanismes de défense. Ces mécanismes, inconscients, peuvent être à titre d’exemple, le refoulement ou la sublimation.

L’Idéal du Moi est l’émanation du Surmoi. Il se différencie néanmoins de lui sur un aspect : le passage à l’acte. De fait, le Surmoi est une instance qui freine le passage à l’acte, et l’Idéal du Moi une fonction qui incite à agir. Ce dernier suivrait donc la proposition « Tu devrais … », tandis que le Surmoi équivaudrait à « Tu ne dois pas … ». L’enfant révélera ainsi un conflit intrapsychique qui est une façon imposée de l’aider à quitter le narcissisme primaire. L’Idéal du Moi remplace donc progressivement le Moi idéal, laissant place à la construction du Moi et au narcissisme secondaire. 

La substitution entre narcissisme primaire et secondaire s’effectue par le biais de trois mécanismes de défense : l’idéalisation, le refoulement et la sublimation. Ce dernier est l’équivalent de ce que l’on veut être pour faire plaisir aux autres, être à la hauteur de leurs attentes et être aimé. L’objectif n’est donc plus la satisfaction des pulsions. Le sujet commence peu à peu à essayer de se conformer à certaines exigences afin de se faire apprécier d’autrui. Ainsi, nous pouvons en déduire que les fonctions principales de l’Idéal du Moi sont l’observation de soi-même, la conscience morale et la censure des rêves. Il aurait également un rôle décisif dans le processus du refoulement (Freud, 1921).

Le développement libidinal de l’enfant étant dépendant de son âge, il se forme graduellement au cours du temps. Ainsi, chaque stade lui apporte un flot d’informations chronologiquement différent. Commençons par le premier stade : le stade oral. Il est scindé en deux périodes. La première est dite « précoce », jusqu’au sevrage de l’enfant, tandis que la seconde est dite « cannibalique ». Cette dernière succède à la première et s’étend environ jusqu’aux 12 premiers mois de vie.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.