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En thérapie, la première consultation

Une patiente désire consulter car son cerveau est en ce moment en effervescence. Le niveau émotionnel est au plus bas. Cette patiente rencontre des problèmes au travail et d’ordre familial. Le choix d’un thérapeute homme est volontaire pour se sentir en sécurité.

Le thérapeute informe que si au bout de deux mois, il n’y a aucun changement, c’est peut être que le thérapeute et le patient ne sont pas compatibles. De plus, les mécanismes de défense reviennent rapidement si les séances sont espacées de plus de deux semaines : une séance hebdomadaire serait alors optimale. La première séance étant une prise de contact, elle est gratuite. Le tarif est à 50 euros la séance, et l’objectif est d’essayer de se défaire de la censure que l’on peut avoir habituellement dans une autre forme de dialogue. Ce n’est pas chose aisée, mais c’est néanmoins un objectif que le patient doit garder à l’esprit. 

La séance commence par l’anamnèse. Cette patiente est cadre dans une institution municipale du sud de la France. Depuis que des changements ont été opérés dans l’entreprise, cette patiente se sent placardisée : on ne lui donne plus de responsabilités, alors qu’elle a travaillé pendant toute sa vie en donnant de sa personne pour son poste. La hiérarchie lui a proposé un autre poste, qu’elle devrait commencer en début d’année, donc dans quatre mois. Cette patiente ayant sous sa direction, plus de 300 personnes, elle sent actuellement qu’elle ne vaut plus rien. Ses parents voulaient qu’elle soit excellente dans ce qu’elle entreprenait : la patiente a donc toujours été brillante. Malgré qu’elle ait déjà fait ses preuves, elle ressent encore le besoin de prouver qu’elle n’est pas novice dans son domaine professionnel. Ce besoin de reconnaissance de ses compétences n’étant pas honoré, elle se sent souillée et non respectée. 

A cette difficulté d’ordre professionnel s’ajoute le fait que sa maman connaît une pathologie et une fin de vie difficile (démence). Elle se sent terriblement seule, et son divorce à l’âge de 25 ans n’arrange pas le sentiment de solitude. Elle divorça en raison d’un mari alcoolique et violent avec elle, mais aussi avec ses enfants. Elle a donc élevé trois enfants toute seule, et mené au mieux leur éducation (force de résilience). 

Ayant suivi la formation certifiante de psychopraticien à l’EFPP, elle reçoit désormais des patients, ce qui lui apporte beaucoup d’un point de vue personnel… la suite sera disponible la semaine prochaine …