L’être humain naît amoureux, en l’occurrence, lors de ses débuts, il est amoureux de sa mère car elle le nourrit. Freud distingue l’acte purement sexuel et les réels sentiments amoureux. “L’amour est comme la fièvre, il naît et s’éteint sans que la volonté y ait la moindre part”. Henri Beyle, dit Stendhal De l’amour (1822). La plupart des stimuli de la relation amoureuse ne passe pas par la conscience. L’être humain est ainsi fait pour répondre à la survie et la reproduction. Le psychisme est donc fabriqué pour nous pousser à l’accouplement. Lorsque la pérennité de l’espèce est conservée, tout va mieux. Par ailleurs, la pulsion s’adapte en répondant aux exigences du milieu.
Dans un premier temps, la rencontre amoureuse satisfait la recherche du Moi idéal. Le contenu aurait perdu son contenant : c’est le manque à être selon Lacan. Ce moment là est décisif dans la vie de l’enfant. Ce Moi idéal ne peut par ailleurs, pas durer très longtemps. Il a besoin de ne pas être atteint de façon durable : il va forcément s’interrompre, pour ne pas perdre sa qualité d’idéal. Il faut de ce fait en chercher rapidement un autre. Bien que ce soit similaire pour l’idéal du Moi, cette explication est encore plus valable pour le Moi idéal. La recherche permanente de cet idéal est concomitante à l’envie inconsciente de ne jamais l’atteindre. Ce fonctionnement est névrogène mais tout à fait normal. Le contenu qui semble avoir trouvé son contenant est forcément éphémère (“effet mère”).
Ce sujet a été abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion sera disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.