Boris Cyrulnik est un neuropsychiatre qui s’intéresse depuis 40 ans à la résilience. Il a cherché assez jeune à comprendre le monde. Toute recherche de comprendre le monde est motivée, d’après lui, par l’affect et les expériences de vie. L’affect étant difficilement contrôlable, il permet d’aborder le concept d’inconscient.
Boris était déporté lors de la seconde guerre mondiale, et a vécu à son insu la mort de ses parents. Cette expérience, bien que traumatisante, l’a mené à exceller dans sa discipline et à œuvrer coûte que coûte pour approfondir les mécanismes du concept de la résilience.
Il accepte également de dire et d’admettre que lorsqu’on s’éloigne de son champ de compétence, il ne sait pas forcément répondre aux questions qu’on peut être amené à lui poser. Certaines personnes le prennent bien, alors que d’autres ne supportent pas d’être dans le doute. Sans qu’elles en aient conscience, le non-savoir ou la non-réponse invite à investiguer. Cette pratique est alors un mécanisme de défense en vue de diminuer l’angoisse créée par le doute et l’incertitude.
Boris aborde également la violence affective, qu’il explique en partie par des facteurs génétiques : XX (fille) s’exprime différemment de XY(garçon). Il prend l’exemple de la sécurité affective qui est mise en place avec une plus grande facilité chez les filles. De fait, ces dernières peuvent exprimer la volonté de “passer un coup de téléphone à sa meilleure amie” lorsque ça ne va pas. Le terme de “meilleure amie” sécurise beaucoup plus que “simple amie” ou “connaissance”.
Boris aborde ensuite le sport, qui fait partie de la culture car il permet de rencontrer des gens. La pratique sportive fait indirectement disparaître la défaillance cérébrale : le relationnel est très important. La résilience serait d’après lui initiée par le processus relationnel et par la vie en société.
Tous ces concepts peuvent être abordés par Boris Cyrulnik, au cours de regroupement organisés à l’EFPP. Ouvert à tous les stagiaires du centre de formation, ces rassemblements permettent également de participer à des journées riches en conférences et en rencontres.