La pulsion est abordée par Freud. Cette notion semble indigeste et obscure. En 1914, Freud associe sa théorie pulsionnelle à de la spéculation, de l’obscurité, et parle de même de non-achèvement. L’amplitude du champ pulsionnel est, chez Freud, très importante, alors qu’elle sera pour modérée pour Lacan. Ce dernier aborde la pulsion lors de ces séminaires, mais poursuit rapidement sur une autre thématique : la jouissance.
La pulsion reste néanmoins mythique : on ne peut pas la saisir. Ces représentants, la représentation et l’affect, sont quant à eux du ressort de la conscience, mais aussi de l’inconscient. De fait, Freud ne distingue pas ces deux notions lorsqu’il aborde la pulsion. Il estime que, dans l’inconscient, la pulsion correspond aux aspects refoulés.
La pulsion proviendrait de l’excitation corporelle. Interne à un organe, cette excitation serait la source de la pulsion. Le stimulus est interne et non externe, ce qui empêche la fuite. L’énergie pulsionnelle montante pousserait un ensemble de forces dans une direction déterminée. La tension devant, à un moment donné, être atténuée, la pulsion n’a d’autre alternative que d’être déchargée.
Toute pulsion doit être satisfaite : par exemple, dans la pulsion orale, le sein ou la succion du pouce sont les assouvissements de la pulsion. Cette dernière est déchargée grâce à l’organe de plaisir, qui, à cette période du développement libidinal, est la bouche. Autre exemple, la pulsion sexuelle est guidée par une catégorie plus généraliste des pulsion : la pulsion d’autoconservation. La libido serait dès lors une force quantifiable, modifiable et dépendante de l’excitation sexuelle.
En sommes, les pulsions ne sont pas plus représentées dans l’inconscient, qu’elles ne le sont dans le conscient. Elle s’expriment par l’intermédiaire d’une excitation corporelle. Or, cette observation complique l’analyse psychanalytique, surtout depuis que Freud associe la pulsion à la biologie, et plus particulièrement au système nerveux.
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