Être un humain, c’est être dépendant, donc par définition tout individu est dépendant de quelque chose ou de quelqu’un. On parlera principalement d’une rencontre. La plus grande qualité est d’essayer de s’extraire du lien de dépendance, qui plus est pathologique. Au début ça fonctionne, puis il y a une stagnation. Dans la relation, il y a toujours des rythmes, compulsions et de la répétitivité.
Dans une relation amoureuse, quelqu’un qui est dépendant de l’autre, n’est pas forcément maintenu dans cette dépendance par l’autre, il peut lui même générer et maintenir le lien. Un objet tertiaire va également pouvoir agir sur l’aliénation.
En se collant à l’objet de sa dépendance, l’enfant peut s’extraire d’une éventuelle organisation psychotique. Les angoisses primitives nourrissent l’aliénation. L’instinct extraordinaire des parents leur permet de deviner que sous le cri de leur enfant, réside en fait un pleurer et un détresse. Tous les messages des enfants doivent être considérés mais également dédramatiser (“tu es tombé ? tu t’es fais mal, mais ce n’est pas grave”). L’identification projective est l’opération de penser qui porte ce mouvement dans la dynamique spatiale entre le parent et l’enfant. C’est être capable de penser les pensées de l’autre. Chez les états limites, on retrouve les angoisses primitives tout au long de la vie de l’individu. Ces manifestations mobilisent les angoisses de mort, d’où la nécessité de s’en extraire.
Si le processus d’identification projective est défaillant, et l’appareil à penser mes pensées l’est tout autant, l’enfant en devient alors réellement vulnérable. La rencontre qui s’opère du côté de la dépendance sera de cette manière délétère.
Ce sujet a été abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Paris. La rediffusion sera disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement ». Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.
