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La normalité en 2023

Il est très difficile d’établir une définition de la normalité. Il existe par ailleurs un critère commun à toutes les normes actuelles, et ce, peu importe le domaine d’action. De fait, est considéré comme normal, un critère partagé par le plus grand nombre de personnes. Quelles sont les principales normes actuelles ?

Chaque domaine établit sa propre définition de la normalité. Quels en sont les principales ?

Normalité statistique : Notion de pourcentage majoritaire par rapport à une moyenne statistique, d’un type de comportement, ou de personnalité dans une population. Le pathologique est alors le sujet plus rare. Mais alors, cela signifierait-il que le sujet normal est un individu moyen, médiocre ?

▪ Normalité sociétale ou idéale : la normalité correspond à un modèle un idéal, auquel un collectif, et la société aspirent. Le pathologique est donc celui qui ne suit pas cette norme parentale, administrative ou politique. Serait-ce à dire que les éléments anticonformistes ou rebelles envers un système seraient considérés anormaux ? Ce que l’on peut retrouver dans les dictatures. De plus, l’équilibre psychologique correspond au conformisme social. Ainsi, si la norme est d’être cannibale dans une société comme dans certaines anciennes peuplades telles que les Caraïbes, est-ce normal d’être cannibale ?

▪ Normalité fonctionnelle : L’être dit, « normal » est celui qui présente un fonctionnement optimum par rapport à ses caractéristiques psychologiques propres. Il s’agit donc d’un comportement générant un épanouissement à l’individu, excluant toute souffrance, pour lui et les autres. Cela semble être la version la plus équilibrée, car elle ne repose pas sur des moyennes chiffrées artificielles, ni sur un système social imposé ou préexistant.

▪ Normalité dynamique : Capacité du sujet normal à créer de nouvelles normes quand la situation le réclame (CANGUILHEM,1966). Il s’agit par conséquent, de bien comprendre qu’un individu « normal », sur le plan psychique, est « une personne qui fonctionne de manière optimale, par rapport à ses capacités propres, et ceci sans entrainer de souffrance pour elle-même ou pour autrui. » Autrement dit, si le fonctionnement psychique d’une personne provoque de la souffrance chez elle ou chez autrui, si elle l’empêche de s’épanouir ou de fonctionner au maximum de ces potentialités, on pourra alors considérer qu’elle aura probablement besoin d’une psychothérapie.

Malgré quelques limites dans sa propre définition, la notion de normalité permet de distinguer le normal du pathologique. C’est subjectivement sur cette notion qu’est établis le suivi psychothérapeutique et le diagnostic d’une faiblesse psychique. Les formations e-learning de l’EFPP, telles que l’hypnose, la TCC ou l’analyse transactionnelle permettent de connaître les seuils entre le sain et le pathologique.