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La phobie de la conduite automobile : amaxophobie

La phobie de la conduite automobile est caractérisée par plusieurs modalités :

1) Une peur de conduire sur l’autoroute
2) Une peur de conduire sur des ponts ou dans des tunnels (parfois associée à l’acrophobie ou l’agoraphobie)
3) Une peur de conduire la nuit ou par temps de pluie
4) Une peur de doubler des camions

En 2005, sur 1500 madrilènes, un tiers des personnes (33%) déclarait souffrir à un certain degré d’une peur de conduire, et 6% disaient ne plus conduire à cause de cette peur (Munoz, 2005). En 2008, une étude similaire a été réalisée en Nouvelle-Zélande, et 8% seulement déclarait une amaxophobie. Malgré ces divergences épistémologiques, ces deux études se rejoignaient sur un point : cette phobie concerne deux femme pour un homme (Taylor, 2008).

Il existe plusieurs degrés de gravité, c’est-à-dire de gêne, ou de handicap dus à la peur de conduire. Le problème léger se limite à une sensation de gêne ou d’anxiété supportable, sans aucun évitement. Lorsqu’il est de gravité moyenne, le handicap se manifeste par un évitement partiel, c’est-à-dire que certaines situations sont évitées, comme l’autoroute, les tunnels, les ponts, les routes inconnues, la conduite de nuit… Dans les cas les plus sévères, la peur est telle que la personne abandonne totalement la conduite.

Statistiquement, les patients consultent lorsque leur peur les empêche de travailler (commerciaux par exemple) ou de se rendre sur leur lieu de travail. Chez les femmes, à cette raison, viennent s’ajouter les répercussions négatives de la peur de conduire, sur leur vie sociale et familiale. La demande de soins est donc surtout liée au handicap qui résulte de la peur de conduire. Tant qu’il est possible d’éviter les endroits problématiques, la gêne reste minime. La peur de conduire apparaît probablement plus souvent dans des régions où l’évitement n’est guère possible en raison du contexte.

Il est par ailleurs important de relever que les anxieux ne sont pas des conducteurs dangereux car ils s’arrêtent lorsqu’ils se sentent mal. Ce sont plutôt les personnes qui n’ont pas assez conscience du danger qui sont dangereuses au volant et qui causent le plus d’accidents.

L’amaxophobie est une peur exagérée de la conduite automobile. Comme toute phobie, elle est difficilement gérable : certains diront même « impossible ». Donner les outils nécessaires au patient sont dès lors du registre du thérapeute sollicité. L’approche hypnothérapeutique, au même titre que les thérapie comportementales et cognitives, révèlent des résultats significatifs pour traiter ce type de trouble. Les formations en hypnose et TCC de l’EFPP s’efforcent dès lors de former des praticiens avertis et efficaces pour traiter l’amaxophobie.

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