La manière d’arrêter le cannabis détermine la fréquence des rechutes éventuelles post-sevrage. Quelle stratégie est-il préférable d’emprunter ? Arrêt brutal ou progressif ?
Si la consommation est occasionnelle (un à deux joints par semaine ou moins de 10 par mois), le patient peut arrêter brutalement en se fixant une date symbolique forte (premier jour de l’année, début d’une relation amoureuse, remise de diplôme, réussite d’un projet, son anniversaire, naissance de son enfant, son déménagement, pari avec ses amis…). Idéalement, s’il n’a pas déjà eu lieu, cet arrêt se fait au cours de la thérapie après toutes les séances de TCC. De ce fait, il disposera déjà de plusieurs outils ou méthodes pour gérer son envie de consommer du cannabis.
Si la consommation est régulière et importante (plus de deux joints par semaine ou plus de 10 par mois) ou s’il y a eu plusieurs épisodes de rechute : dans ce cas, il est plus efficace de s’arrêter progressivement. Il peut mettre en place un système simple et personnalisé dès la troisième séance de TCC car il dispose déjà de certaines méthodes pour gérer son envie de consommer. S’il fume 4 joints par jour, il passe à 3 joints par jour pendant 7 jours puis 2 joints par jour les 7 jours suivants et encore 1 joint par jour les 7 jours d’après et ensuite il n’en fume qu’occasionnellement (2-3 joints par semaine). Selon les objectifs fixés par le patient avec avec le thérapeute, soit il choisit un arrêt, soit il peut poursuive avec une consommation contrôlée et occasionnelle (un de temps à autre). Il ne doit pas se fixer un objectif trop difficile qu’il ne réalisera pas mais plutôt des étapes qu’il peut réellement accomplir.
Les protocoles pour aider un patient à arrêter de consommer une substance illicite et dangereuse telle que le cannabis sont donnés dans la formation de TCC, proposée par l’EFPP.
Sources : (Constantin Arnaud, 2012)