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Refoulement et Surmoi

Le Surmoi crée un mécanisme de défense : le refoulement. Ce dernier est indispensable pour repousser les pulsions sexuelles opposées aux exigences parentales, et construire un modèle idéal.

A chaque instant de son développement, l’enfant doit être en accord avec les exigences de son Idéal du Moi. Le Surmoi correspondrait ainsi au domaine de l’interdiction et du jugement, tandis que l’Idéal du Moi serait lié aux valeurs et objectifs idéalisés. Ces deux instances sont donc intimement liées à la finalité du complexe d’œdipe. Quelles que soient sa cruauté et ses exigences, le Surmoi défend toujours le Moi contre les pulsions de destruction, suscitant de l’angoisse et des tensions spécifiques (Ithier, 2012). Ce n’est donc pas seulement le Surmoi qui advient comme héritier du complexe d’œdipe, mais c’est aussi le Moi qui se construit (Chabert, 2012). Par conséquent, l’instance moïque intériorise les interdits et les exigences parentales que l’enfant rencontre lors de la période phallique.

Pour ce qui est de la fille, son rapport avec la mère est très étroit. Cette dernière constitue un objet de désir et de fantasme. Le clitoris est ainsi considéré comme étant le phallus, tout comme la mère. Il se pourrait que le complexe de castration chez la fille vienne de la vue du corps d’un garçon, la petite fille se rendant compte qu’elle ne détient pas le pouvoir du phallus. Néanmoins, celui-ci ne précipite pas l’œdipe comme chez le garçon, mais l’ouvre. Il survient alors à une désillusion concernant le pouvoir, et une rancune envers la mère qui ne lui a pas donné le phallus. C’est à ce moment qu’une haine produite lors du sevrage ressurgit envers la mère.

L’enfant se heurtera donc à la loi d’interdiction de l’inceste, mais n’aura en aucun cas affaire à l’angoisse de castration. A la différence du garçon, la fin de l’œdipe féminin ne peut être déterminée par le complexe de castration. L’angoisse qui y est associée, en raison de la peur de perdre l’amour de la mère, arrivera beaucoup plus tard, peut-être même à la fin de sa vie.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.