Les techniques de relaxation quelles qu’elles soient permettent un retour vers le corps. La reconnexion avec le Moi corporel ouvre ensuite l’individu à un réconciliation avec lui-même. Quels en sont les mécanismes ?
La relaxation appartient aux thérapies de médiation : le corps est utilisé comme médiateur. Il existe de nombreuses techniques telles que la technique respiratoire ou vagale qui, par la dépression abdominale, va produire une stimulation du nerf vague et ralentir le rythme cardiaque. La relaxation musculaire progressive de E. JACOBSON (1928) consiste quant à elle à prendre conscience des différentes intensités du tonus musculaire par des exercices de contractions et relaxation. Elle est recommandée dans les pratiques modernes. Autre technique de médiation corporelle, le training autogène de J.H SCHULTZ (1932) vise à retrouver l’état de relaxation de l’hypnose en induisant volontairement les symptômes qui y sont associés. Ces symptômes peuvent être de la lourdeur, de la chaleur, ou encore de la fraîcheur.
L’efficacité thérapeutique de relaxation a été démontrée dans les troubles anxieux et les résultats recueillis dans la méta-analyse de Stetter, en 2002. A présent, elles sont intégrées dans les protocoles de TCC.
Le biofeedback est une notion qui émerge dans les années 1970. Il exploite la technologie pour permettre au sujet de percevoir, par sa vision ou son audition, les fonctions de ses organes dans le but de les contrôler volontairement. Concrètement, cela signifie qu’un patient voit en direct un tracé ou une colonne représentant son rythme cardiaque sur un écran, et, se faisant, il va tenter par concentration, sensation, ou relaxation de modifier la forme de cette colonne, pour aboutir à une diminution volontaire du rythme cardiaque qu’il peut suivre en temps réel.
Cette technologie peut comprendre les électrocardiogrammes, les électroencéphalogrammes dans le neurofeedback, les électromyogrammes, les résistances électriques cutanées, et les magnéto-encéphalographie. La combinaison avec des images de synthèse représentatives du signal est aussi possible, car l’implication de l’imagerie cérébrale (IRM) est croissante. Le biofeedback est considéré scientifiquement comme utile pour la douleur chronique (DE CHARMS, 2006), ainsi que sur les troubles anxieux (GORINI, 2010).
Les notions de biofeedback et les techniques de relaxation corporelles sont abordées par de nombreuses formations proposées par l’EFPP. Leurs utilisations étant croissantes, elles révèlent une efficacité significative.