Il existe des limites en lien avec l’idéalisation de la grossesse. Les révéler sera utile à la patiente dépressive pour mieux exprimer ses besoins après l’accouchement. Elle aura également les clés pour mieux réagir aux critiques durant la période post-partum. Comment agir face à ces obstacles ?
Le plus important, après l’identification des limites liées à l’idéalisation de la grossesse, est de générer des solutions. Le thérapeute pourra aussi étayer pour produire de la quantité plutôt que de la qualité. Il peut ainsi formaliser les idées par écrit pour que la patiente puisse facilement y revenir. Les limites à l’idéalisation de la grossesse peuvent être contournées par une procédure en différentes étapes.
Formaliser et classer ses idées :
- Engager une babysitteur.
- Demander un soutien à la famille pour garder l’enfant (grand-parent, tante).
- Travailler à temps partiel.
- Alterner les gardes avec le père.
- Si les revenus sont insuffisants : subvenir aux besoins normaux du nouveau-né, obtenir une aide financière en consultant une assistante sociale.
Après avoir formalisé les idées nouvelles, il conviendrait de les classer. Au cours de cette étape, la patiente doit classer les solutions selon leurs caractères :
- Réaliste / Irréaliste
- Facile / Difficile
- Utile / inutile
Cela permet de diminuer et cibler les limites à l’idéalisation de la grossesse.
Sélectionner des idées intéressantes :
Étape suivante, il est nécessaire de sélectionner la solution la plus prometteuse. En se projetant dans le futur, après avoir détaillé les caractéristiques de chaque solution, le praticien sélectionne avec la patiente la solution la plus applicable, réaliste et pratique. Il élabore ainsi un plan précis et offre des solutions pratiques pour que la patiente mette en place les démarches nécessaires à la résolution du problème concret. Appliquer la solution et tester les résultats est ensuite possible grâce à la mise en place de la solution choisie et l’évaluation des résultats. La solution appliquée permet-elle effectivement à la mère d’avoir plus de temps pour se reposer et s’amuser, être plus heureuse et plus détendue ? Ce poser ce type de question permet une nouvelle fois de déjouer les limites à l’idéalisation de la grossesse.
Et après ?
Pour répondre concrètement à cela, il convient de faire le point sur cette solution lors de la prochaine séance. Si les résultats de la solution retenue ne sont pas satisfaisants pour la patiente ou ont engendré plus de problèmes, il s’agira de reprendre toute la procédure étape par étape. Pour les patientes impulsives, ces dernières écrivent le problème, les différentes solutions et l’approche retenue de sorte que les étapes ne soient pas oubliées le moment venu où il est nécessaire de les mettre en œuvre. Le thérapeute ne doit surtout pas porter de jugement sur la patiente, ni la critiquer, ni tenter de la confronter à ses problèmes : cela aboutirait à une résistance peu utile au changement. La patiente doit en effet s’approprier la prise en charge et tenir le premier rôle plutôt que d’être soumise aux décisions du thérapeute.
Les formations certifiantes de l’EFPP mettent à disposition des stagiaires un ensemble de ressources, afin de se faire sa propre idée sur les diverses pathologies analysées : en particulier la dépression post-partum.