Mettre un post-it sur le miroir de sa salle de bain ou sur l’écran de l’ordinateur, régler son téléphone portable pour qu’il sonne avant l’heure du rendez-vous ou au moment de prendre son traitement, associer la prise de médicament avec une activité quotidienne comme celle de prendre les médicaments en même temps que le repas, obtenir l’aide d’un ami ou de la famille pour rappeler au patient le moment du rendez-vous. En quoi ces solutions peuvent-elles être prometteuses pour limiter un manque d’assiduité concernant la prise de médicaments ?
Il n’est pas rare que les premiers patients addicts arrivent en retard à leur rendez-vous avec vous ou même de manquer une séance. Le patient peut aussi être peu compilant dans son observance médicale (il ne prend pas son traitement médicamenteux sérieusement).
Dans ce cas, le thérapeute peut appliquer une stratégie de résolution de problème pour aider le patient à être plus rigoureux dans son engagement thérapeutique :
- Reconnaître le problème.
- Faire ressortir que le problème du retard ou de la non observance constaté peut révéler de l’inquiétude, de la colère ou de la dépression.
- Identifier et spécifier le problème.
- Demander pour quelles raisons il/elle est en retard ou ne prend pas son traitement.
- Concentrer le dialogue sur les problèmes concrets et précis et non sur des idées générales ou vagues. Si des problèmes sont majeurs, ils peuvent être divisés en sous-problèmes afin d’élaborer plus facilement des solutions pour chacun.
- Trouver ensemble des approches et des solutions diverses.
- Dresser une liste des solutions aux problèmes ayant provoqués le retard ou la non observance. Il est possible de réfléchir librement pour générer de nombreuses idées qu’elles soient bonnes ou mauvaise. Le plus important ici est de produire de la quantité plutôt que de la qualité. Par là-même, il est possible de formaliser les idées par écrit pour que le patient puisse y revenir facilement :
Mettre un post-it sur le miroir de sa salle de bain ou sur l’écran de l’ordinateur, régler son téléphone portable pour qu’il sonne avant l’heure du rendez-vous ou au moment de prendre son traitement, associer la prise de médicament avec une activité quotidienne comme celle de prendre les médicaments en même temps que le repas, obtenir l’aide d’un ami ou de la famille pour rappeler au patient le moment du rendez-vous…tant de solutions dont les avantages et inconvénients peuvent être détaillés pour être réalistes et pratiques.
Lors d’une prochaine séance, le thérapeute peut aborder le sujet en vue de savoir si la solution a fonctionné, s’il y a eu des problèmes, tout cela sans porter de jugement sur le patient, sans le critiquer et sans tenter de le contrarier : cela aboutirait à une résistance peu utile au sevrage. Le patient doit en effet s’approprier la prise en charge et tenir le premier rôle plutôt que d’être soumis aux décisions du thérapeute.
Cette thématique est traitée en psychothérapie, au sein de plusieurs formations de l’EFPP : TCC, psychopraticien, sophrologie, hypnose…