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Décisions apparentes sans rapport (DAS) et vigilance

En quoi faut-il se méfier des Décisions Apparentes Sans rapport pour diminuer le risque de rechutes ? Comment les Effets de Violation d’Abstinence peuvent également avoir un effet négatif sur la thérapie du patient ?

Les décisions apparentes peuvent être sans rapport avec la cause officielle de reprise du produit ou du comportement addictif. Par exemple « ma mère était malade, mon employeur m’a parlé agressivement, il y a eu le confinement, mon amie est venue me voir » sont associés à une éventuelle rechute, alors qu’elle n’ont aucun lien avec la reprise addictive.

Bien qu’objectivement elles n’aient rien à voir avec la cigarette, l’alcool ou autres, elles peuvent représenter de fausses excuses pour consommer de nouveau et elles risquent de conduire à la rechute. Ainsi, prendre le temps d’énumérer un tableau avec les différentes causes possibles est indispensable.

Les causes externes (LIEUX, PERSONNES, SITUATIONS) sont les suivantes :

  • Le conflit
  • Situations spécifiques (stimuli déclencheurs variés : café, téléphone, voiture, activités routinières…)
  • Les moments agréables ou les situations associées au comportement de fumer.
  • Repas de famille/ Fête/ Anniversaire.
  • La consommation contrôlée.
  • Prise de poids.

Les causes internes (SENTIMENTS, ÉMOTIONS, IMAGES, PENSÉES) sont les suivantes :

  • Stress aigu (colère, évènement de vie douloureux).
  • Stress chronique.
  • État émotionnel négatif.
  • Période dépressive avec des images négatives (je ne vaux rien, je vais rester seul)
  • Période anxieuse avec des images de catastrophes (je vais perdre mon travail, mon conjoint va me quitter, mes enfants vont être malades)
  • Difficultés relationnelles.
  • Tristesse, ennui.
  • État émotionnel positif.
  • Persistance de la dépendance physique.
  • Perte de motivation.

En cas de rechute réelle (reprise du rythme régulier de consommation de la drogue au même niveau qu’avant l’arrêt), le thérapeute peut de nouveau motiver son patient à arrêter de nouveau et revoir les stratégies pour faire face à une situation à risque dont la mauvaise gestion par le patient a provoqué une rechute.

Il est crucial pour votre patient de demeurer attentif sur les petites décisions prises, apparemment indépendantes de la cigarette, de l’alcool ou autre, mais favorisant à terme l’exposition au risque comme de se retrouver tous les jours au café avec les amis fumeurs.

Il est tout aussi essentiel de prévenir l’Effet de Violation d’Abstinence (EVA) : piège dans lequel on tombe en minimisant : « aujourd’hui, c’est la fête, j’en fume une, demain j’arrête » ou en maximalisant « j’en ai repris une, c’est foutu » et prendre conscience de ses pensées automatiques et de ses émotions exprimant le manque de motivation et les prétextes à la rechute.

Cette thématique est traitée en psychothérapie, au sein de plusieurs formations de  l’EFPP : TCC, psychopraticien, sophrologie, hypnose

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