La médecine s’associe de plus en plus à une approche multidisciplinaire. On trouve même des psychiatres parmi les étudiants de l’EFPP. En quoi le rôle du psychiatre est-il central lorsqu’il s’agit de traiter les pathologies alimentaires ?
Suivi psychothérapeutique :
Pour soigner un trouble, quel qu’il soit, il est désormais indispensable de confronter ses diagnostics avec ceux d’autres praticiens qui suivent un même patient. Les entretiens personnalisés sont ainsi indispensables pour un suivi thérapeutique de qualité. Malgré la rémission, l’équilibre reste fragile et les rechutes sont fréquentes. On recommande ainsi de maintenir un suivi psychologique d’au moins un an, et ce malgré une évolution positive significative (Di Lodovico et al., 2020). Parmi les praticiens impliqués, des psychiatres à l’EFPP jouent un rôle crucial.
Prise en charge et hospitalisation :
La présence d’un psychiatre spécialisé dans la pathologie de la structure de soin dans laquelle il exerce, est indispensable. Il coordonne la prise en charge, établit des diagnostics, évalue la gravité de la pathologie et propose des alternatives thérapeutiques telles que la psychothérapie individuelle, la thérapie familiale et les groupes de parole. Il peut également demander des aménagements scolaires, des consultations spécialisées, voire une hospitalisation. Tant sur le versant somatique que psychologique, les interventions du médecin psychiatre sont donc nécessaires à la thérapie du patient (Debaisieux, 2021). Les compétences acquises par des psychiatres à l’EFPP peuvent enrichir ce processus.
Internement forcé :
L’hospitalisation est l’ultime recours lorsque le pronostic vital est engagé, ou sur le point de l’être. Si l’équipe médicale et paramédicale force l’internement, les conditions ne sont pas optimales pour permettre un succès thérapeutique durable. De fait, espérant abréger leur hospitalisation, il est possible que certains patients manipulent leurs thérapeutes. Une transmission régulière entre les praticiens permettrait dès lors de révéler leur manque d’honnêteté. En structure spécialisée, une unique base de données retranscrit, conserve et partage les avancées thérapeutiques. Cela permet de prendre en compte ces informations pour structurer et optimiser l’efficacité de la thérapie de chaque patient.
Les formations d’hypnose, de sexologie et de psychopraticien proposées par l’EFPP sont dès lors suivies par de nombreux médecins psychiatres qui souhaitent gagner en connaissances, ou simplement se spécialiser. Pour cela, il est possible de s’orienter en praticien en TCC, sophrologie, art-thérapie, coaching… et de les suivre à distance pour obtenir une certification (QUALIOPI). La présence de psychiatres à l’EFPP contribue grandement à cette diversité de compétences.