“J’ai été abusée de mes 2 ans à mes 9 ans. C’était mon grand-père paternel. Ça va, je remonte la pente petit à petit, après de longues années de problèmes. J’ai encore des flashs, mais j’étais tellement jeune que les souvenirs sont restreints, mais de ce que je me souviens, cela devait être dans les 2 ans. Mon grand-père est désormais uniquement “le géniteur de mon père”. Quand j’étais petite je l’appelais forcément “papi”. J’allais chez mes grand-parents avec ma petite sœur, à chaque vacances scolaires. Cela pouvait donc s’étendre sur plusieurs semaines à chaque fois. C’était très régulier. Cet homme était idolâtré, un dieu vivant, l’homme principal de la famille. Personne ne se doutait de tout ce qu’il pouvait faire par derrière. Même moi je l’ai énormément idolâtré. Je l’adorais, et c’était beaucoup simple pour lui de m’avoir dans sa poche. Il se retrouvait seul avec moi dans les moments de siestes, quand j’étais calme et que ma petite sœur restait devant le télévision. J’étais enfermée dans une chambre, ou alors on allait faire les courses tous les deux. Il se débrouillait comme il pouvait. Il y a eu la phase d’attouchements, de manipulation psychologiques, de viol avec pénétration, qu’elle soit buccale, anale, vaginale, avant qu’il y ai des violences physiques (brulure, coups de ceinture). Je ne comprenais pas ce qui se passait car il était très fort en manipulation, en disant que j’étais sa préférée, la plus belle et quelque part il me faisait ressentir que je recherchais ça également. Il inversait les rôles dans le sens où c’est toujours moi qui retournait le voir. Il en profitait alors que je culpabilisais par rapport à cela.”
C’est un processus pervers et un mécanisme psychologique. Les enfants ne savent pas forcément que c’est pathologique et anormal car les codes sexuels ne sont pas connus lors des plus jeunes âges. Il joue de son pouvoir de grand-père, et avec l’amour que les petits enfants peuvent avoir envers eux. Un enfant ne peut pas dire non à un adulte : il ne peut pas s’en protéger car la pire des contraintes est justement l’amour.
Qu’en est-il des effets sur le physique ? Cette thématique sera abordée dans un autre article, par l’EFPP.
