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Approcher la génitalité avec l’expérience du divan

La psychanalyse tente de mettre à bas les mécanismes de défense pour renforcer le Moi, et sublimer ses traits de caractère. La génitalité peut de cette manière être approchée grâce à l’expérience du divan. La thérapie est ainsi un outil indispensable pour atteindre cet objectif. Même si l’idée est utopique, elle n’est pour le moins pas abstraite. La recherche vise par ailleurs à se rapprocher de la génitalité, l’atteindre étant très difficile. 
 

La distinction entre « atteindre » et « se rapprocher » est justifiée par le fait qu’il est propre à l’être humain de viser de nouveaux objectifs lorsque les étapes antérieures ont été atteintes. L’insatisfaction est constante. Parvenir à un idéal revient par définition à le faire disparaître, et à en définir un nouveau.

La norme pour égaler un idéal génital est pour le moment inexistante chez bon nombre de personnes. La définir peut s’avérer utile pour se baser et tenter de parvenir à la génitalité. Toutefois, s’il n’atteint pas ses objectifs, l’individu ressent une grande frustration. Il tire ainsi sa motivation à égaler la génitalité dans l’évitement de cet insupportable sentiment. Un individu résilient peut rencontrer la génitalité. La limite touche cependant l’aspect spontané que doit avoir cette quête. Se forcer à avoir des comportements génitaux est en apparence acceptable, mais la réalité interne du psychisme est tout autre. Lorsque la résilience mène à la génitalité, cela revient à ce que l’ancien névrosé pathologique associe ses affects actuels aux événements passés. Toute émotion qui s’exprime fait ainsi écho aux traumatismes antérieurs.

Les décisions de l’être génital sont totalement indépendantes de l’impact émotionnel lié à son enfance. Se rapprocher de l’utopie génitale implique également de faire face aux angoisses de castration, de mort et de l’inconnu, aucun individu n’étant épargné par ces dernières. Le renoncement à la toute-puissance, et à la croyance de l’immortalité, est ainsi indispensable pour se réaliser en tant que génital. L’absence d’angoisse de castration implique également celle de la projection.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychanalyse.