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La demande initiale du patient peut elle être falsifiée ?

La demande initiale du patient est portée de façon consciente, en majorité, et revêt une partie inconsciente amoindrie. Elle peut être falsifiée, sciemment ou inconsciemment. 

Le contre transfert est important à analyser pour qu’un jour puisse advenir la thérapie, au travers du triptyque d’enjeux et au-delà du fantasme. Il concerne la séduction, la demande d’amour, l’attachement, l’absence, le manque (ce que Freud appelait la castration mais qui parle de l’enjeu dans la relation). La scène primitive implique de travailler sur les fantasmes des thérapeutes et sur les propres représentations qu’il se fait de la séduction. La supervision montre alors tout son intérêt. Dans le cadre de l’adolescence, rompre avec les imagos parentaux est fondamental pour pouvoir rentrer dans des processus d’autonomie et d’indépendance.  Pour cela, l’organisation filiale, qui identifie de manière très claire la différence entre pair et père, est indispensable. Le père n’est dans ce cas, pas le papa, mais la loi pour organiser les générations.

Au travers les propres fantasmes infantiles du thérapeute, il peut lever les barrières entre pair et père, et glisser de père à pair. Il est impossible d’attaquer les imagos parentaux car cela laisse place à toutes les régressions infantiles œdipiennes. C’est par exemple l’impression que les adolescentes peuvent séduire le thérapeute. Se rendre compte de ce qui se passe dans le cadre change la relation avec le patient et permet de rentrer réellement dans la thérapie avec une progression possible, même s’il y a des mouvements de fluctuation et de régression. Travailler beaucoup là-dessus et être suffisamment clair à l’intérieur de soi permet dès lors de percevoir que quelque chose ne s’articule pas, de réduire la période dite « de vide », et d’entrer dans un processus d’élaboration.

La psychothérapie débute donc quand l’élaboration commence. On distingue alors le fait de raconter sa vie ou de la penser. Raconter sa vie est possible , voir souhaité…. alors que penser sa vie est très difficile, délicat, douloureux.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, en particulier lors des cours de psychopraticien et de psychanalyse.