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Statistiques sur les résultats issus de tests infantiles

Les résultats obtenus par le test du bonhomme en train de faire quelque chose permettent d’obtenir des probabilités, a interpréter avec un esprit critique.

La consigne est de dessiner un bonhomme en train de faire quelque chose. Il existe des indicateurs : le premier étant le dessin d’organes génitaux. De fait, ceci est significatif d’une agression sexuelle : 15 % des enfants abusés sexuellement représentaient les organes génitaux, alors que des biais interprétatifs existent tout autant : 0.5 % des enfants non abusés les ont également représentés. Il est alors nécessaire d’interpréter les résultats avec des pincettes.

Les deuxièmes et troisièmes indicateurs concernent le placement d’un objet devant la poitrine, ou d’oublier la partie génitale avec une partie vide et blanche. Ces indicateurs se retrouvent chez 14,7 % des enfants abusés, et chez 6.5 % des enfants non abusés.

Le quatrième indicateur est l’oubli du nez : ceci est observé chez 13 % des abusés, chez 8.7 % chez les enfants psychologiquement fragiles, et enfin chez 1.6 % des autres enfants échantillonnés.

Le cinquième indicateur est l’enfermement du bonhomme dans un endroit clos, ce qui est retrouvé à 42 % chez les enfants abusés, à 14.1 % pour enfants sans anomalie psychique particulière, et à 15.9 % chez les enfants avec des troubles psychologiques. Cet enfermement crée une séparation entre l’enfant et l’environnement, et est interprété comme un besoin de sécurité.

Le sixième indicateur est l’ajout d’un arbre fruitier dans le dessin, cela apparaît chez 13.5 % des abusés et est symboliquement associé, à 3.6 % des cas, au phallus.

Le septième indicateur est le fait de représenter un bonhomme de sexe opposé à l’enfant. Cette observation est réalisable chez 29.3 % des enfants abusés, 18.7 % des enfants troublés et à 9.6 % chez les autres enfants analysés. 

Dessiner un bonhomme de sexe opposé est la projection de l’enfant lui-même comme étant mal à l’aise avec son propre corps, abusé sexuellement. Les indicateurs ne doivent pas nécessairement être tous présents, on va seulement devoir regarder les pourcentages. Même si ces données sont toutes très faibles et il n’est pas certain que l’enfant n’ait jamais été abusé sexuellement. Il existe toujours une incertitude et des biais interprétatifs. En cas de présence de plusieurs critères, il n’est pas possible de cumuler leurs pourcentages.

Qu’en est-il du test de Goodenough ? Cette thématique sera abordée par l’EFPP.

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