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Une femme antillaise au narcissisme blessé

Sophie est une patiente antillaise, adulte, qui ne suit que des séances en distanciel. Elle n’aura besoin que de 6 séances avant que les effets se ressentent considérablement. A l’issue des séances psychothérapeutiques, elle réalisa quels sont ses propres besoins au sein du couple, et changea d’avis quant à la procréation médicalement assistée (PMA). 

Lors du premier entretien, elle se met très rapidement à pleurer. C’est une jeune femme qui approche la quarantaine et qui vient de se faire quitter par son petit ami. Il avait pour projet d’avoir un enfant ensemble, et étaient même sur une PMA. Son compagnon ne se sentant plus d’être père, il lui a demandé d’annuler l’implantation embryonnaire. Souhaitant à tout prix être mère, elle décida de reprendre le projet d’avoir un enfant, avec ou sans père. Si elle tombe enceinte seule, elle rentrera aux Antilles (peut-être est-ce la suite logique de sa vie : rentrer chez elle pour que l’enfant ait une structure familiale stable). 

Son ancien compagnon suivait une thérapie et un traitement psychotrope, car il entendait des voix. Sophie avoue au thérapeute que son état psychologique était fragile, mais elle ne souhaite pas juger son ancien compagnon: “je prends les gens tels qu’ils sont”. Elle ajouta même que ce n’était pas la première fois qu’elle tombait sur un profil psychologique de ce type. Le thérapeute peut alors proposer une interprétation, une fois en possession de suffisamment d’informations quant à son histoire. Sophie réitérerait le schéma pathologique car elle refuserait de voir les détails et signes précurseurs d’un potentiel futur échec. Pour cause, elle a tellement souffert du jugement des autres quant à sa couleur, qu’elle ne peut se permettre de faire de même : elle accepte donc tout et n’importe quoi. L’échec ne peut de cette manière être évité. Il semblerait que Sophie écoute et entende avec attention ces mots, ce qui mettra fin à cette première séance.

Qu’en est-il de son rythme de vie ? La suite est proposée par un autre article de l’EFPP