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L’ancienne relation pathologique de Sophie

Après avoir décrit ses habitudes de vie à son thérapeute, Sophie aborde sa relation, avant celle qui vient de s’achever. Elle a duré 10 ans, avec un homme français, mais a été abrégée en raison d’une stagnation professionnelle pour ce dernier. Cette relation était très fusionnelle, bien que Sophie se sacrifiait beaucoup : son compagnon était casanier alors qu’elle avait soif de sortir et de faire des choses en couple.

Très croyante, elle pense que tout ce qui lui est arrivé est désormais pour le mieux. N’ayant jamais osé dire aux hommes qui partageaient sa vie de participer aux charges du foyer, elle se caractérise comme trop gentille (serait-ce un besoin pour pallier l’arrivée précoce du petit frère, pour continuer à être aimée ?).

Le thérapeute rebondit alors sur la mère : “Comment était votre mère avec vous ? ». Sophie lui expliqua qu’elle était institutrice la journée, et qu’elle donnait tout pour sa famille le reste du temps, et surtout que personne ne l’aidait. Sa mère ayant beaucoup souffert de cela, et fait des sacrifices, il semblerait que Sophie emprunte la même voix. Quant à son père, il est sociologue, très distant, et ne montre pas réellement ses sentiments. Il est également très investi pour les travaux de la ville. Les deux parents de Sophie étant tous deux des intellectuels, ils ne partagent rien ensemble : chacun vaque à ses occupations. Il trouve par ailleurs le temps d’être en famille pour redorer son image, et montrer à autrui que sa famille est exemplaire et soudée. 

Sophie aurait pu suivre la même orientation que ces parents (intellectuels) en choisissant des hommes au schéma identique. Elle avoue alors que pour elle, les intellectuels sont infidèles. Elle ajoute que ses critères de relation amoureuse sont de s’aimer, d’avancer, de se respecter et d’avoir les mêmes bases. Le thérapeute répète volontairement :  “les mêmes bases ?”. Et à cela, Sophie répond : “rien, il faut juste qu’on se sente à l’aise, qu’on rigole…”. Le praticien lui propose alors de réfléchir réellement à ce qui est important pour elle. A la fin de la thérapie, Sophie y voit plus clair quant à ses attentes : elle chercherait à être en phase concernant le voyage, la religion et la famille. Elle ose enfin aborder la question de la stimulation intellectuelle, et accepte de dire que c’est une chose qui lui a manqué dans ses relations passées..

Ce type de cas clinique est disponible à tous les stagiaires inscrits pour une formation au sein de l’EFPP… il sera ainsi possible de poser vos questions au psychologue ou psychothérapeute qui a été concerné par Sophie.