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Spécial Toussaint : À nous, les vivants…

À ceux qui nous ont précédés….

Le fait même de respirer est une objection absolue à l’affirmation selon laquelle notre existence se suffit à elle-même. Tout comme la parole, dont la voix n’est que le médian d’un message envers un autre que soi-même, le souffle se joint à tous les souffles du Tout.

Parfois, il faut faire taire la voix pour écouter ce souffle, et l’entendre permet de donner une autre parole, une autre voie à la voix. La prétention de savoir d’avance par où nous allons est une forme d’obstruction, car le souffle, tout comme le vent, nous ne pouvons avoir de prise sur lui.

Cependant, nul ne peut prononcer mot s’il n’a pas pris son souffle, il faut donc d’abord accueillir le souffle avant de le prononcer. Il ne s’agit pas de le garder pour soi, le souffle demande à être renouvelé, à grandir et à croître, le souffle insuffle.

Le souffle est discret, ténu, présent depuis l’origine, bien qu’un jour il faudra que nous le rendions. Alors « je reprends le mien, ou plutôt j’en prends un autre, car celui qui forma ces mots s’en est allé sans retour. À vous maintenant d’inspirer, et de laisser monter la marée du vôtre. », JC Chrétien.

À NOUS, LES VIVANTS…

Cet article a été rédigé à l’occasion de la Toussaint par Cynthia Sergeant, Psychothérapeute ARS spécialisée en psycho traumatologie, psychologue clinicienne au sein de l’hôpital de Toulon La Seyne et enseignante à l’EFPP. Retrouvez plus d’infos sur la formation de psychotraumatologue, dispensée par Cynthia Sergeant sur notre site.