Le tabac est devenu en 40 ans un sujet de santé publique.
Les autorités ont pris le sujet à bras le corps multipliant les campagnes de prévention, organisant le mois sans tabac et subventionnant les substituts nicotiniques, arme numéro 1 des tabacologues.
D’après le Haut Conseil de la santé publique les substituts nicotinique multiplient, dans le meilleur des cas, par 1,7 les chances de réussite d’une démarche de sevrage. Pour autant 1 ex-fumeur sur 2 reprend son comportement dans l’année qui suit.
Pourquoi ?
Parce que la politique d’accompagnement au sevrage tabagique est essentiellement tournée vers la prise en charge de l’addiction à la nicotine et délaisse toute une composante psychologique et cognitive qui maintient la dépendance.
Même sans aller vers une analyse psychopathologique de la consommation du tabac avec la croyance, justifiée ou pas, que la cigarette serait un symptôme comme un autre qui représenterait un intérêt à considérer ; comprendre que le rapport à la cigarette est psychiquement ancré est fondamental.
Je rappelle ici qu’un fumeur ordinaire va amener en moyenne 100 fois sa cigarette à la bouche dans une journée.
Je vous invite également à observer les habitudes de consommation. Il y a énormément de récurrences de contextes, de temporalités et d’états émotionnels dans le déclenchement du comportement du fumeur. De là à vous rappeler les travaux de Ivan Pavlov sur le réflexe conditionné, il n’y a qu’un pas
que l’Hypnose fait bien volontiers.
En Hypnose nous travaillons sur cette dynamique comportementale afin d’offrir à nouveau du choix et de la liberté aux futurs ex-fumeurs afin qu’ils puissent répondre sans effort par la négative à des questions comme :
- Dois-je fumer parce que j’arrive au travail ?
- Dois-je fumer parce que je suis au téléphone ?
- Dois-je fumer parce que j’ai fini de manger ?
- Dois-je fumer parce que je suis en pause ?
- Dois-je fumer parce que je suis stressé ?
- Dois-je fumer parce que je suis en colère ?
- …
Cela passe par un travail sur les cognitions, les motivations, les conditionnements, les peurs et les croyances.
Il n’est pas simple de résumer en quelques lignes les processus à l’œuvre dans un suivi thérapeutique par l’hypnose d’une demande d’arrêt du tabac, mais nous pouvons par exemple évoquer l’activation de ressources inconscientes de préservation pour amplifier la balance bénéfices risques de la consommation de tabac.
On augmentera ainsi la motivation interne tout en confortant la démarche consciente. Nous pouvons aussi évoquer la restructuration des conditionnements grâce à la transe qui offre un assouplissement des schémas habituellement figés.
Si parfois des croyances limitant l’atteinte de l’objectif émergent, comme « je ne suis pas capable d’y arriver » l’hypnose offrira l’opportunité de régresser aux moments clés de l’élaboration de ce genre de croyances pour permettre aux consultants de modifier les expériences vécues sur le plan émotionnel.
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