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Idéal du Moi et psychopathologies

La fonction d’Idéal du Moi peut être annonciatrice de certaines pathologies lorsqu’elle n’est pas utilisée à bon escient. A cela s’ajoutent, bien évidemment, des facteurs endogènes (Chapard, 2012). C’est le cas des psychoses. Pour Freud, c’est la même instance psychique qui intervient dans la formation de foules, et dans les troubles maniaco-dépressifs.

Dans « Psychologie collective et analyse du moi », il décrit cette maladie comme étant une oscillation entre des phases maniaques et des phases mélancoliques, voire dépressives. Il fait alors le lien avec l’Idéal du Moi. Pour lui, lors d’une période dépressive, cette fonction exercerait un contrôle rigoureux sur le Moi de l’individu et générerait de la culpabilité. Toutefois, en phase maniaque, le Moi et l’Idéal du Moi ne feraient qu’un, faisant émerger un sentiment de triomphe au psychotique. Toujours durant cette phase, Freud pense que le sujet se libère de l’objet idéal perdu lors de la phase mélancolique, et donc des exigences de son Surmoi. Ceci permettrait un retour au narcissisme primaire, où le Moi et l’Idéal du Moi ne sont pas encore dissociés (Chapard, 2012).

L’Idéal du Moi est donc une fonction qui rythme le développement psychique de l’humain dès son plus jeune âge. Il va de soi que, sans pathologie quelconque, l’individu cherchera tout au long de sa vie à l’atteindre. L’auto-observation et le jugement de son propre comportement sont totalement subjectifs ; il est spécifique à chacun. Il existe donc autant d’Idéal du Moi que de personnes sur cette Terre. Cette fonction peut néanmoins être source de conflits intrapsychiques, comme c’est le cas avec la bipolarité. De plus, l’idéalisation et l’identification étant des mécanismes qui interviennent avant l’élaboration de cette fonction, ils peuvent perdurer au fil des stades et devenir pathologiques. Il existe ainsi les individus totalement assujettis à un meneur, et ceux qui ont conservé un minimum d’esprit critique et qui ne voient en ces relations sociales qu’un intérêt purement narcissique.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.