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Depuis la fermeture des salles de fous

Ce n’est qu’en 1802 que ferme définitivement la salle des fous et des folles à l’hôtel-Dieu de Paris. Pinel distingue la manie (délire général), de la mélancolie (délire exclusif), de la démence (abolition de la pensée), et de l’idiotisme (oblitération des facultés intellectuelles et affectives). 

Les asiles d’aliénés deviennent les hôpitaux psychiatriques en 1937. Le Manuel Statistique et Diagnostic (DSM), créé pour les besoins de l’expérimentation médicamenteuse, s’impose en fin de siècle comme une référence pour la classification et la définition des troubles psychiatriques, parallèlement à l’essor des neurosciences et de la psychiatrie biologique. La psychothérapie institutionnelle fait son apparition et s’oppose à une vision ségrégationniste et concentrationnaire. L’institution est thérapeutique, mais elle n’est thérapeutique que si elle est organisée en lieu de parole et si le patient est pris dans un réseau relationnel. La relation mobilise mais l’institution fige, d’où la nécessité de créer des structures intermédiaires. 

Le nouveau code pénal de 1992 remplace l’article 64 par l’article 122.1, avec la notion d’abolition ou d’altération du discernement (jugement et contrôle des actes). Apparaît la mesure de contrainte prononcée par le directeur de l’établissement d’accueil, sur certificat médical mais sans tiers, en cas de « péril imminent ». Après admission en soins sans consentement, un certificat médical est établi dans les 24 premières heures (sans changement), puis à 72 heures, puis entre les 6èmes et 8èmes jours. Le contrôle de la justice devient systématique : le Juge des Libertés et de la Détention rencontre l’intéressé avant le 15ème jour d’hospitalisation complète en soins sans consentement, et peut décider d’y mettre fin de sa propre autorité. En cas de désaccord entre le psychiatre traitant, qui demande la levée d’une mesure de SPDRE, et le préfet, l’avis d’un autre psychiatre de l’établissement s’impose au représentant de l’État.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.

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