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Histoire de la folie

Dans l’antiquité mésopotamienne et au Moyen orient, la maladie, physique ou psychique, était considérée comme un péché ou une punition : il y a assimilation de la folie et de la faute, de la maladie et de l’impureté, de la déraison et du péché. La crainte des instances divines ou du malin tend à créer la confusion entre le châtiment et le remède, avec l’idée d’une pénitence purificatrice forcée. Le traitement est alors assez rudimentaire et consiste en des rituels, des prières, des exorcismes.

On peut lire dans le Deutéronome (dernier livre de la Torah, chap. XXVIII (28 29) : « Si vous ne voulez point écouter la voix du Seigneur votre Dieu, et que vous ne gardiez et ne pratiquiez pas toutes ses ordonnances et les cérémonies que je vous prescris aujourd’hui, toutes ces malédictions fondront sur vous, et vous accableront.” 

La croyance prévaut sur la compréhension dans des sociétés séculaires dépourvus des outils d’investigation de la pensée et de l’organicité d’une étiologie. Ainsi, l’existence des dits « fous » relève de la volonté d’un Dieu, qui frappe le sujet de maux par définition intraitable puisque relevant d’une violation du sacré ou des principes dogmatiques religieux. Divers malheurs divins sont annoncés : cécité, égarement d’esprit, langage incohérent, perte de capacité physique, comme déshumanisé, le sujet semble être « enseveli par les ténèbres ». 

Dans le monde grec et romain, la théorie des humeurs, défendue par Hippocrate, rassemble l’ensemble des étiologies cliniques, des pathologies physiques et mentales dans un présupposé de déséquilibre des humeurs du milieu intérieur : la dyscrasie est alors une forme d’accumulation.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.