Quand on parle de psychothérapie et de relation d’aide, on oublie de dire que les patients ont aussi besoin d’être en insécurité avec le thérapeute. On distingue ici le fait d’être en insécurité et d’être en danger. Si le patient n’est que dans une position de sécurité, il ne peut pas penser. Ainsi, le mouvement entre les fixations et les régressions opère au sein même de la thérapie : c’est un support d’alternance entre insécurité et sécurité. Le cadre ainsi mis en place permet aussi le mouvement entre les fixations et les régressions, mettant constamment à l’épreuve la dichotomie entre sécurité et insécurité.
L’adaptation, l’échec, le décalage, les processus de mise à l’épreuve des compétences cognitives et de la gestion émotionnelle permettent au contraire d’être en sécurité, et ce, parce qu’elles exposent à l’insécurité.
L’insécurité c’est aussi penser la manière dont on va pouvoir s’extraire de cette dynamique entre la narration et le fantasme, pour qu’il puisse y avoir une dimension psychothérapeutique.
Si nous ne sommes pas dans la capacité à pouvoir s’absenter, attaquer l’autre au sens d’une relation continuelle d’ajustement symbiotique ou anaclitique, il n’est pas possible de générer de l’insécurité ou de l’expérience. Le lien à l’épreuve n’est pas créé et l’individu s’exclut de tout le monde à l’intérieur.
La régression ultime serait une absence de parole, de langage, d’extrapolation du côté de l’expérience. Il n’y a qu’une adhésion à la parole et à la narration, qui amène à quelque chose de vide. Dans l’idéal, il faudrait que la rencontre psychothérapeutique soit itérative et évolutive.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.