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Une femme aux prises d’un mari pervers

Angélique à 60 ans, elle est petite et fine, c’est une très jolie femme. Elle se sent perdue, et n’arrive plus à penser. La patiente vient voir son psychopraticien parce qu’elle se sent perdue. Cela fait des années qu’elle est mariée, et qu’elle sait, au fond d’elle, que son mari voit des escortes en cachette. Depuis peu, elle n’accepte plus cette situation, surtout depuis qu’elle est tombée sur des messages, de son mari avec des escortes. Elle aimerait de ce fait que les tromperies cessent. 

Elle a peur de la réaction de son époux si elle lui raconte qu’elle sait tout et qu’elle envisage de le quitter. Pour autant, elle se lance, avec le soutien de sa thérapeute. Comme elle avait pu le prédire, son mari lui reprocha ses propres infidélités : Angélique serait trop simple, pas assez dans le séduction, et elle ne réveillerait pas assez le désir de ce dernier (atteint d’un trouble de la prostate). 

Lors des séances suivantes, elle aborde sa vie avec plus de détails. Elle raconte à la thérapeute que ce mari est un deuxième mariage, qu’ils n’ont pas d’enfants ensemble. Elle ajoute que sa mère a accouché d’elle à 17 ans, et que son père n’a pas assumé et est parti. Elle est élevée par un beau-père violent avec elle : il exige qu’elle l’appelle “papa”. Cet homme violent quitte ensuite la maman de la patiente, qui tente par la suite de se suicider. Enfin, la maman d’Angélique trouve un autre compagnon, avec qui elle continue sa vie.

En ce qui concerne sa vie de femme, Angélique a deux filles de son premier mari. Elle est divorcée et voit son petit-fils. Sa mère est envahissante, culpabilisante et jamais satisfaite. On comprend que la patiente a subi de nombreux traumatismes, et de nombreuses carences affectives. On comprend également que le lien à sa mère lui est difficile. La thérapeute met des mots et de l’organisation à la fin de la séance : “Vous êtes là aujourd’hui car vous êtes perdue, entre vos propres désirs, et ceux d’autrui (votre mari et votre mère). L’objectif de vos séances sera de reprendre confiance en vos capacités pour oser dire que vous n’êtes pas en phase avec ce que l’on vous demande”. 

Lors de la seconde séance, elle discute plus facilement, et cherche encore plus à comprendre ce qui régit ses angoisses. Elle est tiraillée entre comprendre et pardonner à son mari, ou le quitter. Ce dernier lui aurait dit qu’il allait voir un psychothérapeute, en reconnaissant qu’il a des problèmes, par peur qu’elle le quitte. Il confesse à Angélique qu’il se rend compte qu’il a également connu des carences affectives, de par des inégalités entre lui et son frère. Son mari n’a aucune considération pour elle, il aimerait qu’elle le séduise et qu’elle lui fasse plaisir, même si elle n’en a pas envie. Au lieu de se perdre dans les désirs de ce dernier (enclin à la perversion), elle s’exprime et lui dit “et toi, as-tu pensé à mes désirs ?”.

Il est important que la patiente arrête de penser qu’elle est en tort, et qu’elle se remette en cause : l’intérêt du pervers étant cette issue. Angélique doit plutôt se concentrer sur elle. Comment se sent-elle dans son corps, quand elle le parcourt mentalement ? Elle se doit d’être sereine et de passer du temps avec ses copines. Elle a peur que son mari ne devienne violent si elle le quitte et craint également qu’il la manipule mentalement. Pour avoir l’occasion d’échanger directement avec le thérapeute qui a eu affaire à cette patiente, il faudra se connecter au moment des visios en direct, proposées sur la plateforme de cours de chacun des stagiaires EFPP.