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Analyser l’inceste et les violences sexuelles

Le milieu familial violent et marqué par la frayeur implique qu’Albert s’est développé avec un attachement désorganisé. Le style parental n’a absolument pas permis de subvenir aux besoins de l’enfant, qui se heurte de façon répétitive à une absence de réponse. Le comportement des parents, d’apparence bienveillante, devient rapidement marqueur, ce qui plonge l’enfant dans la confusion et dans un état dissociatif. L’alcool, les violences physiques et l’abus sexuel n’ont pu lui permettre de se développer convenablement. Le système d’attachement d’Albert est alors instable. 

L’inceste rythmait le système familial pendant 6 ans. Selon Albert, le viol a été stoppé de par sa carrure. Il a vite pris en masse, et en force, ce qui a effrayé son oncle et surtout mis à distance. C’est une manière de ne réagir autrement que par la sidération : la ressource est à 100% respectable. Officiellement, Albert pense que son physique a mis fin à l’inceste, alors qu’officieusement le physique ayant changé, il n’intéresse plus son oncle (pédophile). La famille ne voulait pas qu’Albert parle de ces viols pour ne pas que l’oncle fasse plus de prison que ce qui était défini par la justice. Par ailleurs, l’oncle a eu une obligation de soin. 

Un jour, une fête a été organisée par toute la famille, avec cet oncle. Albert n’a pu s’empêcher de frapper l’oncle jusqu’à ce qu’il soit au sol : le patient a dès lors été mis en garde à vue. Dans son malheur, Albert a raconté son histoire personnelle au juge, qui n’a pas souhaité donner suite à cette altercation. 

Lors des séances, Albert est ponctuel (voire très en avance) et il a pour habitude de fixer le thérapeute avec insistance. 

Au niveau du registre de l’humeur, Albert est agoraphobe, et avec un trouble panique. Son angoisse est liée à l’espace en lui-même, il a donc mis en place des conduites d’évitement comme ne pas aller faire des courses lorsqu’il y a des opérations spéciales (la foule l’effraie). Il est rassuré d’avoir un traitement “si besoin” sur lui, le cas où il aurait une crise panique. Cette perturbation pourrait sans doute être expliquée par un trouble de stress post-traumatique. La schizophrénie, ou le trouble de personnalité paranoïaques sont des possibilités de diagnostic. Le thérapeute pencherait plus pour une schizophrénie. De plus, en cas de stress post-traumatique, il est possible de voir une potentielle décompensation qui laisserait penser à de la psychose. De fait, il aurait quand même accès à des productions imaginatives de type paranoïa.

Pour avoir l’occasion d’échanger directement avec le thérapeute qui a eu affaire à Albert, il faudra se connecter au moment des visios en direct, proposées sur la plateforme de cours de chacun des stagiaires EFPP.