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Angoisse de séparation et manque à être

Comme nous l’avons vu dans cet article, l’angoisse de séparation oblige l’enfant à se rapprocher de sa mère. Ce « manque à être » cherche à être comblé. Pour cela, deux étapes se succèdent au cours du stade oral. Tout d’abord, le sevrage augmente l’angoisse de séparation aux alentours de 6 mois. L’enfant refrène ses pulsions agressives pour ne pas faire fuir sa mère. Une nouvelle blessure narcissique s’ajoute de cette manière au traumatisme lié à la naissance. Le stade du miroir va ensuite aider l’enfant à surmonter cette angoisse de séparation. Il comprend de fait qu’il est un être à part entière, et qu’il peut survivre sans sa mère. Cette prise de conscience permet inconsciemment l’expression temporaire des pulsions agressives initialement refoulées, ce qui est la condition nécessaire à la mise en place graduelle du Surmoi.

L’angoisse de séparation, vitale au développement de l’enfant, doit progressivement s’estomper jusqu’à l’âge adulte, où elle devient pathologique. Elle précède l’angoisse de castration et conditionne le fonctionnement névrotique. Lorsqu’elle reste trop intense, il n’est pas rare d’observer une dépendance affective. Il est également possible qu’un individu adulte soit incapable de faire un deuil, ou d’investir un nouvel objet. La névrose est donc non seulement régie par le facteur biologique, mais également par la phylogénétique et l’aspect psychologique.

Toutes les angoisses constituent le fonctionnement névrotique. Lorsque leur intensité est trop élevée, le fonctionnement de l’individu en est altéré. Le cas extrême de la névrose est le suicide, la pulsion de mort ayant pris le dessus sur la pulsion de vie. L’être humain connaît toutefois une grande capacité d’adaptation en vue de trouver un équilibre psychique. Pour cela, il use de mécanismes de défenses en déplaçant son énergie libidinale sur un objet extérieur au corps. C’est le cas de la phobie.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.