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Pour Freud, le facteur biologique serait à l’origine de la première notion de danger. Il créerait le besoin d’être aimé, et générerait les prémices de l’angoisse de séparation. Cette réaction au danger de perte de l’objet maternel ne serait donc que le prolongement d’une première angoisse : l’angoisse de mort. Cette angoisse se distingue toutefois de la peur de la mort, liée à l’instinct normal de conservation. L’angoisse de mort, vitale et semblable à l’angoisse psychotique, laisserait subsister une âme sans corps. L’individu angoissé ne ressentirait plus ses limites corporelles, et perdrait en quelque sorte son unité corporelle (Pasche, 1996).

Seule l’angoisse de mort est innée. Elle serait le déclencheur de la première notion de danger, et indirectement de l’angoisse de séparation. Les autres angoisses avec lesquelles l’enfant doit se développer sont toutefois le fruit de traumatismes infantiles (Derrien et al., 2022).

Il existe de fait un lien entre l’angoisse, le traumatisme, et les fixations libidinales. Plus un traumatisme est intense, plus le trauma psychique devrait l’être également. L’angoisse libérée par l’événement traumatisant ne peut épargner le psychisme. Un certain seuil d’angoisse est toutefois requis pour qu’une personne soit traumatisable. Une fois ce seuil atteint, il est inévitable que le traumatisme ressenti par l’enfant laisse une empreinte mentale. C’est à ce moment qu’intervient la notion de fixation libidinale, en partie considérée comme une défense contre l’angoisse.

Tout individu oscille entre chacune des angoisses humaines. S’installer dans la pulsion de mort serait toutefois la seule alternative pour sortir d’un conflit psychique (Derrien et al., 2022). C’est pourquoi certains cauchemars récurrents peuvent être analysés, et pris en compte dans un travail psychothérapeutique.

Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.