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Apprendre à dire NON

Refuser quelque chose à quelqu’un est parfois impossible, tant la peur de blesser ou d’énerver est importante. Pour autant, l’accord et le désaccord sont des modélisateurs de la société. Comment apprendre à dire « non » ?

Vous vous sentez débordé et surchargé de tâches et de services à rendre car vous n’avez pas osé dire « non » ? Un refus est parfois nécessaire afin de tenir d’autres promesses et les respecter sans pression et sans regret.

Savoir dire « non » de temps à autre n’entraînera pas de déception dans son entourage, contrairement à ce que nombre de phobiques sociaux imaginent. Il sera au contraire le signe de son affirmation et induira le respect autour de lui.

Savoir refuser et dire « non » repose sur des méthodes qu’il suffit de suivre et d’appliquer,  pour communiquer. En voici quelques principes :

1) Pratiquer l’écoute active : cela signifie qu’il faut bien écouter et si nécessaire faire préciser la demande à son interlocuteur. Vous pouvez préciser la demande en vous posant les questions suivantes : quel est le problème ? Que me demande-t-on exactement ? Quel est mon objectif ou la tâche pour laquelle on me sollicite dans cette histoire ? Bien clarifier ce que l’on vous demande par une expression concise.

2) Verbalisation directe et précise de la réponse négative : Le refus. Ne pas dévier de la proposition que vous allez refuser est un bon premier pas. Il s’agit de ne pas vous laisser entraîner vers un sujet, sans rapport direct avec l’objet de la discussion. Cela engendre une perte de clarté de votre message et nuit à l’objectif recherché qui est de refuser la proposition que l’on vous fait. Il est vrai que les explications sont souvent utiles et nécessaires et vous pouvez vous justifier mais de manière brève, claire et concise. Ne cherchez pas trop d’excuses ou à donner des raisons, car ceux-ci conduisent à la dérive dans la conversation. En effet, donner à l’interlocuteur des arguments de discussion supplémentaires et la formulation du refus risque de devenir très difficile et vous risquez de céder par la suite. Si vous cédez en acceptant, vous vous retrouverez alors avec de multiples engagements, et vous serez débordé, pressé avec un stress réactionnel à la clé. En règle générale, votre parole suffit car vous êtes un adulte.

3) La méthode du disque rayé : celle consiste à persister dans ces propos, si votre interlocuteur insiste. Répétez votre refus, en restant paisible et en parlant aimablement.

4) Faire une révélation sur soi : il s’agit ici de révéler votre ressenti à votre interlocuteur. Si vous êtes heureux de rencontrer la personne ou triste de refuser, vous pouvez vous servir de ces émotions et de ces sentiments dans votre échange.

5) Affirmation d’empathie : l’empathie consiste à savoir se mettre à la place de l’autre. Cela implique l’analyse de la position de l’autre. Il faut donc communiquer en priorité à l’autre ce que l’on comprend de sa position, de ses problèmes, puis dans un second temps verbalisez votre réponse, votre avis, votre demande ou votre sentiment. Les alternatives et l’élaboration de compromis peuvent également être utilisés.

Les formateurs de l’EFPP tentent chacun à leur manière de former des thérapeutes capables de dire non, tout en restant bienveillants et empathiques avec leurs patients.