Freud est le premier à avoir montré à quel point le bébé, comme les parents, avait accès au narcissisme dès leur plus jeune âge. Inconsciemment, la reconnaissance de l’altérité de l’enfant met en danger le Moi du parent, car l’enfant atteint sa propre mort en prenant sa place dans les générations. De nombreux parents sont alors envahis par leurs propres projections. Il convient de ce fait de les aider à vaincre ces types d’angoisses.
Élise est accompagnée par son papa. Elle est la cadette d’une fratrie de deux filles. Les premières questions du thérapeute concernent la propreté, le sommeil, l’entrée à la crèche, à l’école, et la manière dont l’enfant a abordé les premières séparations. L’âge de la marche permet de renseigner sur un éventuel retard moteur possible de l’enfant, alors que celui de l’acquisition du langage va plus renseigner sur le développement cognitif.
Le motif de consultations initial est qu’Élise se sent triste le soir, et elle s’ennuie facilement la journée dès qu’elle est seule : elle s’invente depuis peu un ami imaginaire. Cette invention est normale, surtout autour des deux-trois ans car elle a pour objectif de rassurer l’enfant lorsque la maman est absente. Vers 5 ans, les amis réels remplacent normalement les amis imaginaires, sinon on entre dans la pathologie.
Élise dort très bien la nuit, et a été propre assez rapidement. Les deux sœurs seraient également fusionnelles, d’après les dires du père. Les parents s’entendent bien et sont encore ensembles, et les deux filles les rejoignent même dans le lit le matin, pour passer un moment à quatre. La mère est salariée, tandis que le père est intermittent du spectacle : il a de ce fait le temps de s’occuper très souvent de ses deux filles.
Pour avoir l’occasion d’échanger directement avec le thérapeute qui a eu affaire à cette petite Élise, il faudra se connecter au moment des visios en direct, proposées sur la plateforme de cours de chacun des stagiaires EFPP.
