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Cas clinique d’une patiente bipolaire

E a 32 ans. Elle est suivie par une thérapeute, dans un centre hospitalier. La patiente est en grande difficulté, et elle honore uniquement 20% des rendez-vous avec la thérapeute.

Dans ce contexte, elle était professeure en langues étrangères et doctorante. Actuellement, elle est en transition professionnelle. Elle vit encore chez ses parents, elle est homosexuelle et garde une position enfantine : d’où la nécessité de rester chez ses parents.

Elle ne connaît pas de problèmes somatiques, malgré un IMC relativement élevé.

Elle connaît les rouages psychiatriques, car elle a consulté pendant un grand moment des professionnels de la psychologie. La pluridisciplinarité et la transmission inter-thérapeutes est primordiale.

Sa vie tournait jusqu’à peu autour de deux personnes ressources : son ancien maître de thèse et sa petite amie, avec laquelle elle vient de rompre.

Les événements marquants de cette patiente sont que le papa est sorti de prison récemment, ce dernier est en plus violent verbalement avec elle. L’environnement n’est pas agressif, car E ne montre aucune volonté d’attention : il n’y a donc que de la violence et non une possible agression. Enfant, elle a été violée par un homme qui lui a fait une réflexion : “tu es un homme et pas une fille”.

E vient initialement pour arrêter de boire de l’alcool. Elle est constamment dans une posture phallique de séduction et de prédation envers sa thérapeute. Elle mentalise beaucoup, et révèle un potentiel HPI, ce qui complique le maintien de la posture du thérapeute. Elle parle très facilement de sa sexualité, et de ce qu’elle attend : c’est parfois trop.

Il y a chez E des fléchissements thymiques (dépression, tristesse), avec des BDA (bouffées délirantes aigües). Il y a deux tentatives de suicide avec prise de médicaments. Elle a une addiction à l’OH (alcool), qui est une grande comorbidité et une frayeur envers les traitements, or, le traitement pourrait l’aider à avoir une meilleure stabilité de vie. Cela calmerait les périodes maniaques.

Cet état des lieux thérapeutique révèle un potentiel trouble de l’humeur. Mais lequel ?

Cette thématique sera abordée par les cas cliniques, proposés par la formation de psychopraticien de l’EFPP.

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