Un deuil consécutif à la perte d’un être cher, et la rupture amoureuse, qui est une forme de deuil, constituent l’expérience la plus douloureuse de l’existence. Freud lui même s’est interrogé sur cette question.
Pourquoi la perte fait elle si mal? N’est elle pas nécessaire pour toute évolution psychique émotionnelle ?
L’écoute par un psychanalyste, d’une personne en deuil ou traversant une rupture, opère sur deux versants. Tout d’abord, elle permet à la personne d’aller au bout de son chagrin, de prendre le temps nécessaire pour mettre en langage toutes les pensées et les émotions liées à la perte. Dans un discours qui, petit à petit, évolue et se transforme, c’est ainsi que le psychisme humain se réorganise et se répare.
Dans le même mouvement, la personne est amenée à comprendre de quoi était fait ce lien avec l’être cher, toujours si particulier et irremplaçable. Il s’avère qu’il opère dans des dimensions multiples, complexes et parfois paradoxales.
Selon Freud, il serait compliqué de faire le deuil d’une personne perdue si l’on ne sait pas réellement ce que l’on a perdu en cette personne. Le psychanalyste ou psychopraticien, à ce moment là, est présent, soutient et accompagne le patient dans sa souffrance.
Le thérapeute guide ainsi le sujet, à faire le lien, entre son épreuve de deuil actuelle, et ses deuils passés vécus pendant l’ enfance. Cette démarche a pour but de réparer les anciennes blessures et par conséquences éviter de reproduire toujours les mêmes schémas de vie défectueux.