Il n’existe pas de consensus sur le fait de suivre la thérapie en couple, ou seul. Le choix revient “au” ou “aux” patients. Il est également possible de changer d’une consultation en couple à une consultation individuelle. Il est parfois difficile pour un patient de définir la raison pour laquelle il vient. C’est alors au thérapeute de l’aiguiller pour l’aider à trouver des réponses sans réfléchir à leur place.
La pièce pour recevoir les patients doit-elle être composée d’un bureau ? Est-il nécessaire de porter une blouse ? Les notes doivent-elles être manuscrites ou dactylographiées ? Il est vivement conseillé de prendre des notes, car d’une part cela est plus professionnel, et d’autre part, le cerveau humain oublie naturellement, or, demander des informations déjà données court-circuite la thérapie. Quelle durée doit-on proposer pour une consultation ? 30 minutes hebdomadaires est-il préférable à 1 heure toutes les deux semaines ? Tant de questions qui méritent d’être traitées avant de commencer à recevoir une patientèle. Le cas échéant, le patient pensera que le thérapeute prend les choses à la légère, et débutera la thérapie avec des a priori et amalgames quant à sa pratique, bien souvent infondés. Le cadre est une des clés de transfert patient-praticien. Si la séance n’est pas suffisamment cadrée, le patient angoisse et s’adapte la plupart du temps en prenant la main sur la thérapie. Ce n’est par ailleurs pas une solution.
Le type de personnalité du patient doit également être analysé : les stratégies sont différentes. Le caneva débute par un “comment allez vous ?” pour mettre la distance avec la dysfonction sexuelle. Est ce qu’il y a eu de la nouveauté depuis la dernière séance ? Avez-vous envie d’aborder une thématique en particulier ? Il sera ensuite possible d’évaluer les bénéfices, les changements, les inconvénients, avant de proposer un traitement en fonction de la demande et du type de thérapie mise en place. Le patient doit valider cette proposition de cure, car il devra être acteur et non spectateur. Cela doit donc être adapté, faisable, et réaliste. La séance peut ensuite se terminer.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de sexothérapeute.