Dans la santé globale, on inclut la santé sexuelle. A l’inverse, une bonne santé sexuelle est un marqueur d’une bonne santé globale, en particulier d’un point de vue psychique. C’est une priorité de santé publique.
L’État a créé un programme appelé “Stratégie Nationale de Santé Publique”, aussi appelé le SNSS, que l’on peut retrouver sur internet. L’élément fondateur a été la reconnaissance du concept de santé sexuelle par l’OMS en 1974. C’est donc reconnu depuis environ 50 ans. Cette organisation en donne la définition suivante : “C’est un état physique, émotionnel, mental et social qui est associé à la sexualité”. C’est en ces termes que l’organisation mondiale de la santé a décidé de définir la santé sexuelle. Cela ne constitue donc pas uniquement, comme nous pouvions le voir avant en absence de maladie, une dysfonction ou une non-conformité.
La santé sexuelle s’est définie étape par étape : la première date des années 1970 après la mise sur le marché des premières pilules contraceptives. L’arrivée de ces substances a permis de dissocier la sexualité “plaisir” de la sexualité “reproductive”. C’est la première révolution sexuelle qui va conduire à des changements profonds de comportements et de mœurs en matière de sexualité. D’un coup, la vie sexuelle des français va quitter la sphère unique de l’intime. Employer le terme de “santé sexuelle” en 1974 est donc venu tout naturellement.
La seconde étape va être franchie avec la loi Veil, en 1975, avec la dépénalisation de l’IVG. Ensuite, très vite, dans les années 80, l’épidémie de SIDA va marquer l’apparition d’un discours de plus en plus préventif, dicté par la peur, et qui va malgré tout guider et réduire les risques. Une certaine phase de recul va par la suite être observée et dans les années 1990, avec l’arrivée des médicaments (IP25), on observe un essor de la sexologie et l’apparition des premiers sexologues.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de sexologue.
Devenir acteur en santé sexuelle
