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Diagnostic de l’anxiété de séparation

L’anxiété de séparation est caractérisée, tout ou partie, par les manifestations proposées ci-dessous : 

1) Anxiété excessive en cas de séparation environnement familial/maman
2) Elle s’étend sur une période d’au moins 4 semaines
3) Elle apparaît avant 18 ans
4) Il existe une altération du fonctionnement dans les domaines importants (École/Travail)
5) Elle s’exprime parfois par de l’agoraphobie chez les adultes
6) Elle montre un besoin de garder le contact avec ses proches (téléphone)
7) On peut observer des craintes excessives concernant des accidents, des maladies, en particulier sur les êtres chers
8) Il existe une peur d’être perdu ou de ne jamais revoir les parents
9) Réticence d’aller chez des copains, ne serait-ce que pour une soirée
10) Ne jamais rester seul
11) Garder quelqu’un près de soi lors de l’endormissement
12) Cauchemars et envies de dormir avec les parents
13) Symptômes somatiques variés, en lien avec l’expression des peurs

Il est possible de faire un lien avec la culture et le sexe des individus qui connaissent ce type de trouble. Chez les adolescents, en particulier les garçons, il existe une limite quant à l’autonomie (tendance à rester à la maison). Chez les adultes, le souci concerne les enfants et conjoint  : l’individu est malheureux en cas de séparation. Bien qu’elle soit fréquente chez les garçons, l’anxiété de séparation l’est encore plus chez la fille.

Ce trouble, observable chez 4% chez les enfants et des jeunes adolescents, il fait suite à un événement traumatisant. Il est rare que les débuts soient durant l’adolescence, voire à l’âge adulte, mais bien avant. De plus, la majorité des cas voit une cause héréditaire, avec des liens de parenté de premier degré : les enfant de femme ayant un trouble panique elle-même ont plus de prédispositions à l’anxiété de séparation.

Il convient de faire attention aux diagnostics différentiels. A défaut, ce trouble peut être associable au trouble envahissant du développement, et aux psychoses. On doit de plus éviter les diagnostics additionnels, s’il y a d’autres troubles. L’anxiété de séparation est différente de l’anxiété généralisée, du trouble de panique, de l’agoraphobie… Enfin, ce trouble peut être associé aux troubles de la conduite, oppositionnel avec provocation, à la dépression, au trouble psychotique. Le jugement clinique vise ainsi à distinguer les degrés d’anxiété de séparation.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.