La manière dont un adulte s’alimente peut-être analysée pour comprendre certains mécanismes psychiques sous-jacents. En quoi est-il possible de critiquer la pratique alimentaire ? Quelles informations en tirer ?
Une alimentation lente révèle par exemple une appréhension à remplir son estomac, et donc indirectement une peur de contenir l’aliment. À l’inverse, manger rapidement témoigne d’une volonté irrépressible de combler un vide. Le grignotage rappellerait également les stades antérieurs, au cours desquels l’enfant pouvait sucer son pouce pour fantasmer le sein maternel.
L’analyse du régime alimentaire est elle aussi intéressante. Consommer de la nourriture biologique laisse présager une recherche du bon (indirectement l’individu rechercherait le sein maternel, rassurant et protecteur). Le régime alimentaire carnivore s’oppose quant-à-lui aux divers régimes « végé… », en raison de pulsions agressives internes. Un individu qui mange de la viande régulièrement aurait par exemple une plus grande colère envers autrui, alors que le végétarien rencontrerait des difficultés à agresser quiconque.
L’aspect des aliments a également une signification. En effet, manger liquide ne demande qu’une faible mastication, alors que de la nourriture solide requiert de mâcher avec plus d’insistance. L’intensité de mastication étant par ailleurs corrélée au besoin d’exprimer ses propres pulsions agressives.
Dernier détail important dans l’analyse de la pratique alimentaire : l’ustensile choisi, qui révèle lui aussi des informations utiles. Une personne qui ne peut se passer d’un couteau lors du repas serait plus agressive que celle qui mange avec de simples baguettes, voire avec ses doigts. Il convient toutefois de prendre en compte que certaines éducations strictes restreignent le choix des couverts, voire celui du régime alimentaire.
Observer et analyser la pratique alimentaire d’un individu peut s’avérer intéressant pour appréhender son type de personnalité. Il ne s’agit pas de généraliser, mais simplement d’avoir une idée du tempérament, et de l’éducation à laquelle la personne a été soumise. Rien n’empêche par ailleurs qu’une éducation trop stricte envers l’enfant, lui donne ensuite envie de devenir un adulte avec des pratiques opposées. L’intérêt de combiner les enseignements de psychopathologie et de psychanalyse est dès lors de pouvoir intégrer de nombreuses données pour en déduire un fonctionnement et une analyse la plus juste qui soit. C’est ce que la formation de psychopraticien s’efforce à mettre à disposition de ses stagiaires : donner les outils nécessaires pour mener à bien une psychothérapie. La formation en hypnose peut également s’associer à l’approche psychothérapeutique pour en tirer des informations et interprétations.