Accueil 9 Les plumes de l'EFPP 9 Etre soi : Un voyage intérieur profond

Etre soi : Un voyage intérieur profond

Dans un monde qui va mal, aux injonctions paradoxales, au détriment d’un besoin spirituel, l’inflation matérielle et celle de l’environnement proche et social, ont pris le pas. Satisfaction lors du passage à l’acte, le plaisir hédonique est désormais engagé à tout va.

Smartphones, réseaux sociaux, authenticité et bienveillance galvaudées…Ces synonymes de plaisir sont devenus plus ou moins prioritaires dans la vie de tout un chacun.                                    

Exit valeurs humaines et morales au profit d’une emprise sociale et d’une manipulation digitalisée. Vies mises en scène trop souvent dépourvues de sens, relations biaisées malgré les milliers d’amis. Ce constat, au remodelage des biais cognitifs, fait l’état d’une dissension avec soi-même ; reflet parfait de notre société actuelle, conduisant à un sentiment de solitude profond touchant tous âges, tous milieux.

Mais qu’est-ce qui chamboule autant notre cerveau ? En retrait de tout mécontentement, le mental recherche avant tout le plaisir. Cependant, lorsque celui-ci n’est pas atteignable, le psychisme, conduit par le principe de plaisir, s’affaiblit pour laisser place au principe de réalité. De par ses forces pulsionnelles, l’homme est soumis à l’excitation pouvant être stimulé par les excitations extérieures (excitations exogènes) puis par celles de l’intérieur (excitations endogènes) décuplant sa vigueur via son pôle somatique et son pôle psychique. Cette excitation traduit un besoin réel reflétant une représentation symbolique ou une idée.

Trop occupé à vouloir ressembler à je ne sais qui, l’homme prend l’allure d’un autre sujet.

Mécanisme de l’expansion du Moi, l’identification (septième mécanisme de défense) fait engendrer à l’homme d’autres mécanismes de défense.
Tout d’abord, la compensation (huitième mécanisme de défense) qui lui fait compenser, par exemple, par l’achat d’un produit ostentatoire, pour atténuer son sentiment d’infériorité. Ainsi, il se sentira « important », supérieur, pensant être un poids social car ayant de la valeur de par l’acquisition d’un produit onéreux. Ainsi, la régression (neuvième mécanisme de défense), se met en place lui permettant, lors de l’identification, d’obtenir gratification lorsqu’il fait étalage du produit acquis ; la régression le renvoyant à un plaisir infantile.
Enfin, la dénégation (dixième mécanisme de défense) complète son refus à admettre, à se rendre compte de sa souffrance intérieure.                                                                                                                                                        

En effet, point d’origine de sa souffrance, l’homme s’emprisonne lorsqu’il s’identifie à l’égo. Il souffre en son âme. Sa psyché est souvent en décalage avec son discours (logos).

La plupart des personnes qui consultent un praticien de la santé mentale ont une insatisfaction profonde liée à l’absence d’un essentiel : Celui de devenir soi-même.                 

Pourtant, devenir soi-même se conquiert de l’intérieur. Etre soi reflète la clef de notre évolution intérieure, d’un métabolisme psychique sain. Se mettre en quête de soi est un véritable voyage, la plus belle destination que l’homme puisse atteindre, le sens profond de son existence est la plus belle découverte qu’il puisse faire. Abandonner le superficiel pour l’essentiel. S’accomplir véritablement pour devenir pleinement soi. Se distinguer des autres, accepter sa singularité.  Chercher en lui ce qui pourra lui faire franchir le pas. Pour cela, l’homme doit faire preuve de discernement tout en étant conscient que, bien souvent, il est en décalage entre son moi social et son véritable soi. Résister aux aliénations et s’ouvrir vers un cheminement intérieur est, tant à la fois, entraînant et rigoureux.

Alors, qu’il y a-t-il au fond de l’être humain ? Pour le savoir et donc pour avancer, il faut tout d’abord, le vouloir. Reconnaître sa propre souffrance intérieure est fondamental. Au fil de soi, pardonner en se pardonnant à soi et en pardonnant aux autres est l’accès pour entrer en résilience.                                                                                                                                                    

S’aimer soi-même pour être tout simplement en paix avec soi-même.  L’esprit ne sera plus torturé par des réminiscences, des douleurs d’antan et bien d’autres préoccupations inutiles n’engendrant que des maux. Ce protocole s’impose pour embrasser renaissance et nécessite bien du courage. Les douleurs les plus douloureuses conduisant à une métamorphose méconnaissable sont nécessaires et bénéfiques car elles font parties du processus d’individuation.

Cet article est proposé par Béatrice Chakra, Praticienne en Thérapie Cognitivo-Comportementale, et en fin de cursus de formation Praticien en Psychothérapie.

Envie d’aller plus loin dans la compréhension de la psyché humaine ? Découvrez les formations Praticien en psychothérapie, Praticien en Psychanalyse proposées par l’EFPP – e-Faculté de Psychologie et psychanalyse. Avec l’EFPP, vous pouvez vous formez à votre rythme avec nos formations dispensées 100% en distanciel et aussi en présentiel à Aix-en-Provence.

Ne manquez rien de notre Blog!

* indique "obligatoire"