Le complexe de castration chez le garçon est un concept résultant d’une angoisse de castration. Cette peur de perdre le phallus est engendrée par la haine de l’enfant envers le père, considéré comme rival car ce dernier vient s’interposer entre lui et sa mère. Il se retrouve ainsi face à un ultimatum : abandonner son désir pour la mère ou perdre son pénis. Le narcissisme de l’enfant lui fera choisir son pénis, pour se protéger. Ce choix mène à l’apparition d’un désir envers le père et à la disparition du statut de rival modèle. Cette étape est masculinement universelle, et nécessite que l’enfant aime, haïsse puis idéalise le père.
D’après Françoise Dolto, la première castration serait la naissance. Muriel Balthazard parle quant à elle d’une seconde castration lors du sevrage, où l’enfant perd le sein maternel qu’il fantasmait comme lui appartenant. Elle ajoute une castration anale au moment où l’enfant est capable de motricité : il se sépare de la mère et commence son processus d’indépendance. Elle termine enfin avec la castration Œdipienne, survenue lors de la phase phallique (Gautier, 2012).
Le désir et la haine envers le père constitueront les prémisses d’un Surmoi. Il permet à l’enfant de s’inscrire dans les interdictions, les normes et les idéaux, à l’origine de son insertion dans la société. A cela s’ajoutent les valeurs morales, l’éducation, la culture, voire la religion, pour permettre à l’individu de comprendre ce qui est socialement accepté. Pour Freud, le complexe d’œdipe, pris dans le déroulement de la vie sexuelle de l’enfant, joue un rôle non négligeable dans l’élaboration de l’instance surmoïque (Chabert, 2012).
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.
