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Malgré la recherche commune de chacun des membres de la société, il existe de nombreuses inégalités, dont l’origine serait significativement due à l’angoisse. De fait, l’identité de l’homme est marquée par le refus de la femme comme étant son égal. Or, une telle volonté ne peut s’expliquer autrement que par l’angoisse de castration.

La première castration est orale. Elle correspond à la sortie de fusion du garçon avec l’objet maternel. Une seconde castration intervient peu après, lorsque l’enfant conscientise qu’il existe deux sexes distincts, et qu’il possède un attribut en plus que la femme. Progressivement, l’enfant accède au père, et prend conscience qu’il ne peut pas désirer sa mère, sous peine d’être puni. La punition tant redoutée reviendrait à lui retirer son phallus. Il refoule donc inévitablement ses pulsions sexuelles, au même titre que ses pulsions agressives. Les lois du père et de l’inceste régissent de cette manière le développement du petit garçon.

Une prise de conscience visuelle vient également renforcer cette angoisse de castration. Elle survient lorsque le petit garçon voit pour la première fois un corps féminin nu. Cela lui confirme qu’il est possible de perdre le phallus. Cette angoisse visuelle s’ajoute donc aux appréhensions liées à la loi de l’inceste. Inhiber ses désirs et pulsions devient ainsi la seule alternative pour conserver le phallus, et indirectement le pouvoir.

La connotation sexuelle intervient dans l’expression de l’angoisse de castration. C’est la raison pour laquelle les filles ne sont pas concernées par cette manifestation psychique. Le complexe de castration s’exprime pour autant chez les filles, au même titre que chez le garçon. Ce complexe présente toutefois des divergences. En effet, la fillette n’appréhende pas de perdre son pénis, mais se demande pourquoi elle n’en a pas. De plus, le passage à l’acte sexuel est, pour la femme, une recherche identitaire, alors que c’est pour l’homme une manière de répondre à son angoisse castratrice. La problématique masculine étant de faire tenir l’érection et de retenir l’éjaculation, il existerait de surcroît une angoisse de performance.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.