Si le phantasme se présente dans la conception Kleinienne comme indépendant du langage parce qu’antérieur à lui, il entretient au contraire des rapports étroits avec l’expérience sensorielle.
La première production phantasmatique du nourrisson s’élabore en liaison avec les toutes premières sensations de plaisir ou de déplaisir. Surgissant des motions pulsionnelles enracinées somatiquement, les phantasmes apparaissent au départ « entremêlés » avec les sensations et les affects.
« Au début tout le poids du désir et du phantasme porte sur la sensation et l’affect. Le bébé affamé, ou impatient, ou en détresse, sent réellement dans sa bouche, dans ses lèvres, dans ses viscères, des sensations qui signifient pour lui qu’on lui fait certaines choses ou que lui-même fait ce qu’il est en train de désirer ou de craindre. Il sent la même chose que s’il était en train d’agir ; par exemple de toucher, de téter, ou de mordre le sein qui est réellement hors d’atteinte ».
Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel sur Aix-en-Provence.
