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Accueil 9 Psychopathologie de l'enfant et de l'adulte 9 La diffluence de la pensée

La diffluence de la pensée

La diffluence de la pensée désigne un mode de pensée qui se développe dans diverses directions, il existe un trouble des associations des idées (anciennement appelé le syndrome dissociatif).

Les principales manifestations de la diffluence sont une fuite des idées (afflux excessif d’idées associé à leur fugacité, le patient passe d’une idée à une autre), une logorrhée (précipitation du débit verbal), une expansion de la conscience (chaque image, chaque idée dont l’enchaînement est très rapide entraîne une kyrielle de réminiscences et d’évocations), les jeux de mots et coq-à-l’âne répétés (sauts sans transition d´un sujet à un autre, sans raison apparente), une hypermnésie ou ecmnésie, une bradypsychie (ralentissement du rythme de la pensée). On observe également un appauvrissement de la pensée avec monoïdéisme (pensée centrée sur une idée prévalente : idée de mort, désespoir).

Cette inertie du développement des idées témoigne d’une viscosité mentale : le patient fait un effort pour répondre aux questions simples.

Il existe également les troubles de continuité de la pensée. Cela s’observe par le fait que la pensée peut être altérée avec une perte de la cohérence (perte de l’enchaînement logique des regroupements synthétiques), et/ou perte de la fluidité (allant de la viscosité mentale à la fuite des idées. Les barrages sont des manifestations typiques : arrêt brusque du cours de la pensée. Le patient cesse subitement de penser et de parler, et ceci est suivi d’une reprise du discours, sans prise de conscience de l’arrêt. Le fading mental est quant à lui l’évanouissement progressif du cours de la pensée, qui se traduit par une diminution du rythme de la phrase suivie d’une reprise du rythme normal, sans prise de conscience. L’inhibition intellectuelle est la diminution de la vigueur mentale à l’origine d’un déficit de la productivité des représentations (idées, souvenirs), effort nécessaire mais souvent infructueux ou insuffisant pour penser. La viscosité mentale est ensuite le ralentissement du débit idéique, du rythme des associations idéiques, de l’expression, de la réponse adéquate à une question. Enfin, la persévération mentale se traduit par un défaut de fluidité idéique (impossibilité d’abandonner rapidement une idée pour une autre).

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.