La mort, universelle et inévitable, est pourtant devenue un sujet tabou. Nous évitons d’en parler, préférant l’ignorer pour ne pas perturber notre confort. Pourtant, elle reste omniprésente, surgissant souvent de manière imprévue, nous confrontant à notre propre finitude ou à celle d’un proche.
Pourtant, en nous accrochant aux promesses de vie éternelle et aux plaisirs éphémères, nous plaçons la mort au centre de nos vies sans en prendre conscience. La mort – toute mort – n’est pas seulement une fin, mais l’opportunité d’un nouveau cycle. Grâce à elle, notre existence prend sens, et le concept de valeur émerge. La mort, réintégrée dans notre existence, n’est plus une fin absolue mais une transition, permettant de vivre pleinement jusqu’au dernier moment, en mettant en exergue ce qu’elle permet plutôt que ce qu’elle termine.
Le sens de la vie transcende notre existence quotidienne. En niant la mort, nous perdons cette dimension essentielle. L’urgence est de se comprendre à nouveau, de redéfinir nos identités, nos aspirations, et d’intégrer la mort non pas comme un épouvantail, mais comme une passerelle vers l’enjeu, le sens, le transcendant. Mourir est sain ; cela nous permet d’accomplir ce qui nous est essentiel, une fois cette étape acceptée.
Auteur : Guillaume Ribe, psychopraticien, formé à l’EFPP
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