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La seconde phase du stade oral : la phase dépressive

La première étape clé du stade oral est la phase schizo-paranoïde (stade oral précoce). Intervient plus tardivement le stade oral cannibalique, appelé « phase dépressive » par Mélanie Klein. Cette période est rythmée par un sentiment de culpabilité. De fait, au cours de la poussée des premières dents, l’allaitement connaît quelques limites. L’incorporation du sein maternel implique que l’enfant soit responsable de morsures involontaires. Il associe ces morsures à de la douleur, et donc indirectement à de la culpabilité de faire souffrir sa mère. Même si la relation avec l’objet maternel est partielle, elle conditionne déjà les relations objectales du futur adulte. De plus, vers huit mois, une nouvelle angoisse apparaît : l’angoisse de séparation. Cette seconde phase du stade oral est ainsi une succession d’angoisses. La nommer « phase dépressive » prend donc tout son sens.

Le sevrage ayant pour objectif de faire comprendre à l’enfant que lui et sa mère sont deux membres à part entière, il diminue le sentiment de culpabilité lié à l’allaitement. En revanche, ce ressenti négatif resurgit avec le clivage, lorsque l’enfant comprend que sa mère peut être un bon et un mauvais objet.

Le stade oral est non seulement marqué par le clivage, mais également par le fantasme : principal mécanisme de défense de l’enfant à ce stade. De fait, il vit l’absence de sa mère comme une situation très angoissante. Le fantasme permet alors à l’enfant de fuir la réalité par l’accès à des scénarios imaginaires. Faire perdurer les souvenirs et perceptions sensorielles de la tétée, et ce malgré la disparition de sa mère, est sa recherche principale.

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