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La sémiologie et l’épidémiologie de la manie

En France, la prévalence de l’hypomanie en elle-même est peu étudiée et varie selon les auteurs qui parfois considèrent les hypomanies brèves. Aucun chiffre fiable ou sourcé ne semble avoir été avancé.

L’humeur maniaque est caractérisée par plusieurs tonalité maniaque du contenu de la pensée :

  • Exaltation imaginative
  • Hyperhédonie (le fait de voir le bonheur partout ou éprouver du plaisir pour un rien)
  • Augmentation de l’estime de soi et optimisme
  • Hypersyntonie : intégration à son environnement instantané, comportement familier voire ludique.
  • Étonnante lucidité avec compréhension immédiate qui peuvent parfois déstabiliser l’entourage ou le thérapeute

Il existe également un intensification affective :

  • Instabilité des affects
  • Exaltation/euphorie expansive
  • Irritabilité, agressivité
  • Hostilité
  • Hyperréactivité émotionnelle

Les troubles cognitifs dus à la manie sont provoqués par une altération de l’intellect et des fonctions supérieures :

  • Accélération de la pensée : Tachypsychie Logorrhée joyeuse
  • Imagination sans limite (« the sky is the limit »)
  • Idée de grandeur
  • Perte de la mesure, prodigalité : « signe des chèques à tout le monde »
  • Hypermnésie
  • Distractibilité, dispersion
  • Échec de l’intentionnalité : une tâche est vite abandonnée
  • Hypervigilance
  • Hypersensibilité aux stimuli et dispersion de l’attention
  • Désinhibition et relâchement de la censeure morale et éthique
  • Anosognosie (ne pas avoir conscience de souffrir de sa pathologie)

Les troubles psychomoteur générés par la manie sont quant à eux :

  • Accélération motrice
  • Agitation stérile incessante voire brouillonne
  • Hyperactivité
  • Hypermimie
  • Hyperexpressivité
  • Tachyphémie : augmentation de la vitesse de parole
  • Désinhibition comportementale

Les troubles somatiques dus à l’accès maniaques sont :

  • Conduites sexuelles désinhibées
  • Accentuation de la libido
  • Conduites addictives
  • Transgressions et prise de risque
  • Recherche de sensations fortes
  • Hypervigilance
  • Troubles du sommeil
  • Insomnie sans fatigue
  • Amaigrissement malgré une hyperphagie
  • Complications somatiques
  • Déshydratation
  • Tachycardie
  • Thermorégulation : insensibilité au froid
  • Hypersensorialité

La psychoéducation sur le trouble maniaque peut être réalisée par des thérapeutes  formés et avertis à traiter ce type de thématique. C’est pourquoi les formations certifiantes de l’EFPP aident à cela.