Le fait que l’angoisse prenne corps dans la peur crée de nombreuses confusions dans la distinction de ces deux notions. Or, il est possible que l’angoisse mute en peur. Afin d’expliquer les mécanismes sous-jacents de cette mutation, il convient tout d’abord d’expliquer le scénario qu’un humain pourrait connaître quant à la gestion de son angoisse. Pour cela, la génitalité semble être la notion la plus adéquate à traiter pour débuter.
Être angoissé est propre à l’espèce humaine, il n’existe pas d’individu sans manifestation visible d’angoisse, mis à part l’être génital. La génitalité permet de supporter ses propres angoisses, mais surtout de se réaliser malgré elles. Elle oblige ainsi l’individu à faire face aux angoisses de castration, de mort, de séparation, de morcellement, mais également à l’angoisse de l’inconnu.
L’être humain doit la manifestation psychique de l’angoisse à la génétique de sa propre espèce. L’environnement dans lequel l’enfant a été élevé conditionne néanmoins l’intensité d’angoisse avec laquelle il doit se développer. C’est pourquoi, malgré son caractère « normal » et « indispensable », l’angoisse génère de la culpabilité, un mal-être, voire une névrose lorsque son intensité est trop élevée.
La génitalité est une utopie potentiellement atteignable à la fin d’une psychothérapie personnelle. L’analyse de son for intérieur modifiant le matériel refoulé, le Surmoi, et les angoisses, elle permet la réduction du conflit intrapsychique. Le rétablissement d’une homéostasie psychique réduirait également les probabilités d’être de nouveau traumatisé. Le génital arriverait donc à accepter l’angoisse, contrairement au névrosé, qui lui est dépendant de ses propres mécanismes de défense.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.
