L’être génital est athée. La religion étant un moyen de regrouper des individus autour d’une même croyance, ou thématique, elle signifie également que ces derniers ont besoin du groupe pour exister. L’idéologie du génital est alors tout autre. A la différence des sujets soumis à la régression, il associe les lois de la société à la sérénité. La recherche de groupe pour atteindre un état d’équilibre psychique n’est de cette manière pas utile.
Aux forces psychologiques s’ajoute une grande autonomie psychique. Le génital consent à montrer ses faiblesses à autrui, et ne daigne pas étaler cette confiance qu’il a en lui. Accepter de paraître plus faible est une preuve de force et de puissance psychique, tandis que la volonté d’être le meilleur dans divers domaines n’est pas une priorité pour ce type d’individu. Il cherche simplement à agir au mieux.
Le génital dispose d’une facilité déconcertante à synthétiser, lui permettant d’appréhender les informations de manière globale, plutôt qu’en s’attardant sur des détails. Une synthèse harmonieuse, distinguant ce qui est instinctif de ce qui est culturel, lui procure un bénéfice secondaire : une économie de la libido. Cette économie libidinale sera par la suite réinvestie sur un objet d’amour.
La libido de l’être génital n’étant pas soumise aux régressions, la sexualité occupe une place importante dans sa vie. Il jouit des plaisirs liés à la sexualité, tout comme ceux qui touchent à l’alimentation. L’objet d’amour est intensément investi grâce à l’économie libidinale propre au caractère génital. Cet objet est tout d’abord considéré comme unique et spécifique. Toutefois, en cas de perte objectale due à une séparation ou à un décès, le génital aura la capacité de réinvestir un autre objet, tout aussi unique que le précédent. Cette faculté est une preuve de dépassement du stade phallique, et donc du complexe d’œdipe. Rappelons que cette période dévoile un conflit œdipien qui oblige chaque enfant à se détacher de ses parents. L’interdiction de l’inceste avec le parent de sexe opposé implique une séparation avec un premier objet d’amour. Le génital n’ayant pas régressé au stade phallique, il fait de la même manière le deuil du premier objet d’amour.
Cet échange avec un second objet révèle une facilité déconcertante pour l’être génital à avancer vers de nouvelles réalités. Son intelligence est ainsi multidimensionnelle, combinant les aspects cognitifs, symboliques, corporels, relationnels, affectifs, mais également sexuels.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.